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Porcs, veaux, lapins, poules : le bien-être animal est peu pris en considération par les industriels relève "60 millions de consommateurs"

Selon une enquête du magazine "60 millions de consommateurs" publiée jeudi, les animaux sont le plus souvent élevés dans des milieux qui ne correspondent pas à leurs besoins.   

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Des poulets dans un élevage avicole de Tours (illustration) (PASCAL MILHIET / MAXPPP)

Une enquête du magazine 60 millions de consommateurs publiée jeudi 11 octobre constate que les animaux restent en majorité élevés dans des systèmes intensifs et que les avancées de l'industrie agroalimentaire sont "timides et partielles".

La revue pointe la filière porcine comme étant particulièrement problématique, avec moins de 5% des porcs élevés dans des conditions en adéquation avec leur besoin naturel de fouille au sol. Les professionnels de ce secteur, même en bio, restent par ailleurs "réticents à renoncer à des pratiques comme la castration à vif ou la caudectomie, l'ablation de la queue" précise 60 millions de consommateurs dans son étude.  

Pas d'herbe pour les veaux : la faute du consommateur

Le traitement des poulets et des veaux est également dénoncé par le magazine. Moins de 20% de la production française de volaille est labellisée et 80% des poulets n'ont aucun accès à l'extérieur. Ils souffrent de promiscuité, avec jusqu'à 25 bêtes au mètre carré. Les veaux sont élevés sur caillebottis et isolés de leur mère et du reste du groupe. Les éleveurs ont aussi tendance à interdire le pâturage de ces veaux, explique le magazine, car la consommation d'herbe et l'exercice rosissent la chair, alors que les consommateurs la préfèrent blanche. Une chèvre sur deux est également élevée en intérieur, pour produire du lait de chèvre de plus en plus demandé.

Moins d'une feuille A4 par lapin dans les cages

Le cas des lapins est également évoqué. Ils sont, pour la quasi-totalité d'entre eux, élevés dans des cages dont l'espace moyen est inférieur à une feuille A4 par animal. Le groupe Terrena, qui affirme vouloir remplacer les cages par des parcs, n'a déployé ce projet que dans 30 exploitations. Le cas des poules pondeuses est également évoqué par 60 millions de consommateurs. 90 % des Français souhaitent l'interdiction de leur élevage en cage, ce qui est pourtant le cas des deux tiers de la production française. 

Pour le magazine, le consommateur a aussi un rôle à jouer. Il peut diminuer sa consommation de viande, accepter de payer un juste prix, interroger son commerçant sur les conditions d'élevage ou refuser les produits issus d'exploitations intensives.

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