Augmentation des tarifs des consultations médicales : un accord en passe d'être validé

Après près d'un an et demi d'une longue négociation, la convention prévoit de passer la consultation chez un généraliste de 26,50 euros actuellement à 30 euros au mois de décembre prochain.
Article rédigé par franceinfo
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Consultation chez un médecin généraliste à Marseille (illustration), le 15 avril 2024. (DAVID ROSSI / MAXPPP)

Un accord est en passe d'être validé entre l'Assurance maladie et les syndicats de médecins pour faire augmenter les tarifs des consultations dès la fin de l'année, selon les informations de franceinfo vendredi 31 mai.

Le Syndicat des médecins libéraux (SML), syndicat de spécialistes, a donné son accord, vendredi soir, ce qui suffit numériquement à valider la convention proposée par l'Assurance maladie. La nouvelle convention a déjà recueilli le soutien de la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français) pour les spécialistes, et de MG France et de la FMF (Fédération des médecins de France) pour les généralistes. Ensemble, ces quatre organisations pèsent plus de 30% des voix aux élections professionnelles dans les deux collèges, généralistes et spécialistes, le seuil minimal exigé pour une entrée en vigueur du texte.

Après près d'un an et demi d'une longue négociation, la convention prévoit donc de passer la consultation chez un généraliste de 26,50 euros actuellement à 30 euros au mois de décembre prochain. Pour une consultation longue, le tarif sera de 60 euros. Le rendez-vous chez un spécialiste coûtera de 30 à 60 euros selon que ce soit un psychiatre, un gynécologue ou encore un pédiatre.

Une consultation à 30 euros chez un généraliste ne fera que peu de différence pour les patients, la Sécurité sociale continuant à rembourser la consultation à hauteur de 70% et les mutuelles à hauteur de 30%.

Économies en contre-partie

Si la hausse des tarifs va coûter plus d'un milliard et demi d'euros à l'Assurance-maladie, il ne devrait pas y avoir pour autant de hausses des cotisations sociales en vue pour les Français. Il est demandé aux médecins, en échange de leur augmentation, de faire des économies, comme par exemple de prescrire moins d'arrêts de travail ou d'actes de biologie inutiles.

Quant aux mutuelles, la question est de savoir si, elles, répercuteront le coût, 300 millions d'euros en tout, en augmentant leurs tarifs de cotisation l'an prochain.

La signature officielle de la convention est prévue mardi 4 juin au siège de la Caisse nationale d'assurance maladie à Paris.

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