Les lanceurs d'alerte, des "héros" maltraités
Armelle Oger, qui signe une enquête sur les lanceurs d'alerte dans la revue We Demain, est l'invitée du JT du soir de franceinfo mercredi 18 septembre.
Les lanceurs d'alerte ont en commun d'être "les héros de nos sociétés démocratiques avec des failles, des espoirs de vérité, avec le sentiment qu'on nous cache beaucoup de choses et eux ils osent dire ce qui doit être tu, ils osent s'attaquer aux puissants a priori intouchables", explique Armelle Oger, journaliste pour la revue We Demain.
La loi Sapin 2 de 2016 protège le collaborateur qui révèle ou signale, de manière désintéressée et de bonne foi, un crime ou un délit. "Cette loi est appliquée et c'est une avancée importante. La loi protège ceux qui signalent un délit, mais ce dysfonctionnement doit être d'abord signalé à son supérieur hiérarchique, ce qui pose problème", précise la journaliste.
D'UBS au RSA
Dans la revue We Demain, Armelle Oger s'intéresse à ces lanceurs d'alerte, qui "remportent des victoires en en payant le prix fort". Stéphanie Gibaud, salariée de la banque UBS qui a aidé Bercy à débusquer 40 000 comptes offshore, rapportant à l'État 10 milliards d'euros, vit au RSA. "Elle n'a jamais retrouvé de travail, elle a perdu la garde de ses enfants", commente-t-elle. Emmanuelle Amar, médecin qui médiatise le sort des bébés nés sans bras, est convoquée par le ministère de la Santé pour la menacer à mots couverts. "C'est un silence toxique, on ne l'écoute pas, on lui supprime les subventions", rajoute-t-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.