Une étude écarte la thèse russe de la supercherie sur l'âge de Jeanne Calment
Fin 2018, des chercheurs russes avaient mis en cause le record de longévité de Jeanne Calment. Une nouvelle étude, franco-suisse, réfute cette suspicion.
Non, Jeanne Calment n'a pas été remplacée par sa fille. Une nouvelle étude scientifique, publiée lundi 16 septembre, affirme que Jeanne Calment est bien morte à l'âge de 122 ans en 1997. Son record de longévité avait été mis en cause fin 2018 par des chercheurs russes.
Ces derniers estimaient que la Française, devenue mondialement célèbre à la fin du XXe siècle en raison de son âge extraordinaire, n'était pas Jeanne mais sa fille Yvonne Calment, qui se serait substituée à elle en 1934. Une idée "sans fondement", affirment les chercheurs suisses et français qui cosignent ce travail dans le Journal of Gerontology.
Plusieurs documents qui réfutent la thèse russe
Les auteurs de l'article ont exhumé plusieurs documents historiques. Un article notamment, paru dans la presse locale en 1934 à Arles, lieu de résidence de Jeanne Calment, atteste qu'une "foule particulièrement nombreuse" avait assisté aux obsèques d'Yvonne, la fille de Jeanne décédée à l'âge de 36 ans. "A moins d'accepter l'idée de la complicité de dizaines de personnes", la thèse d'une fraude d'identité semble difficilement imaginable.
"Tous les documents trouvés vont à l'encontre de la thèse russe", souligne auprès de l'AFP le démographe Jean-Marie Robine, directeur de recherche à l'Inserm et à l'Ecole pratique des hautes études.
Un autre argument des chercheurs russes est réfuté par la nouvelle étude. Selon eux, il était statistiquement impossible qu'un être humain puisse vivre 122 ans. Mais en étudiant la longévité de toutes les personnes nées en France en 1875 et en 1903, les chercheurs européens ont calculé qu'un centenaire avait une chance sur dix millions d'atteindre l'âge de 122 ans. Une probabilité certes faible, mais qui rend "plausible" l'âge de Jeanne Calment.
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