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Cancer du col de l'utérus : l'Agence européenne du médicament va examiner les risques associés aux vaccins

Plusieurs voix, en France notamment, ont contesté l'utilisation de ces vaccins controversés. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Gardasil, commercialisé par Sanofi Pasteur MSD, est l'un des vaccins qui permettent de se prémunir contre le papillomavirus (HPV). Mais son utilisation est contestée en France. (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

L'Agence européenne du médicament (EMA) a annoncé, lundi 13 juillet, qu'elle allait examiner certains risques sanitaires associés aux vaccins anti-HPV contre les cancers du col de l'utérus, dont le Gardasil, commercialisé par Sanofi Pasteur MSD. 

Plusieurs voix ont contesté l'utilisation de ces vaccins, en France notamment. En avril 2014, des médecins français avaient réclamé l'ouverture d'une mission parlementaire sur le Gardasil. 

Des symptômes spécifiques

"L'Agence européenne du médicament a engagé l'examen des vaccins anti-HPV pour clarifier à nouveau leur profil en matière de risque", a indiqué l'organisme basé à Londres.

L'examen se concentrera sur la survenue de deux syndromes spécifiques et "rares", indique l'agence. Le premier, nommé le syndrome douloureux régional complexe (SDRC), s'exprime par des douleurs chroniques affectant les membres. Le second, appelé syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP), est caractérisé par une augmentation du rythme cardiaque lors d'un changement de position du corps. Le patient présente alors des vertiges, des risques d'évanouissements, ou des maux de tête.

Ces deux syndromes ont déjà été rapportés par le passé chez des jeunes femmes ayant reçu les vaccins anti-HPV, mais "aucun lien causal avec les vaccins n'a pu être établi" pour le moment, écrit l'EMA.

Un vaccin déjà administré à 72 millions de personnes

En fonction des résultats, l'EMA décidera ou non de modifier l'information sur ces produits mais l'agence souligne d'ores et déjà que son "examen ne remet pas en cause les bénéfices" de ces vaccins déjà administrés à 72 millions de personnes dans le monde pour stopper la transmission par voie sexuelle du papillomavirus (HPV).

Ce virus est l'origine de lésions précancéreuses qui, au bout de plusieurs années, peuvent évoluer en cancer du col de l'utérus, en cancer du canal anal ou de la gorge.

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