Près de la moitié des cancers pourraient être évités par la prévention
Si les Français identifient
clairement les facteurs de risque face au cancer, ils n'arrivent pas à les
hiérarchiser, estimant que les facteurs comportementaux, environnementaux et
héréditaires se valent. Selon les résultats de l'enquête Ipsos menée en décembre
pour la Fondation ARC, les Français minimisent certains risquent comme le
tabagisme et l'alcoolisme, et ont tendance à en majorer d'autres, comme la
pollution ou les OGM.
Or, près de la moitié des cancers
diagnostiqués sont liés au mode de vie et aux comportements individuels,
martèle la Fondation ARC. Le tabagisme (22 % des décès par cancer),
l'alcoolisme, une alimentation trop riche et malsaine, le manque d'activité
physique ou le surpoids sont responsables de 40 % des 1.000 nouveaux
cancers diagnostiqués chaque jour en France. Autant de vies abîmées qui
pourraient être épargnées par des changements de mode de vie.
La fondation rappelle, sur la foi de chiffres de l'OMS (organisation mondiale
de la santé) que 20 % des décès par cancer sont liés à des infections
virales, et seulement 5 à 10 % à des facteurs environnementaux non
évitables, comme la pollution, les ondes ou les radiations.
En donnant une importance démesurée
aux facteurs génétiques héréditaires (responsables de seulement 5 à 10 %
des cancers), les Français restent dans l'inaction, le fatalisme, face au
cancer. Près de trois Français sur quatre (73 %) pensent qu'ils ne maîtrisent
pas tous les risques, et plus de la moitié des personnes interrogées (52 %)
sont persuadées d'avoir de fortes chances de développer un cancer, quels que
soient leurs comportements.
La Fondation ARC annonce qu'elle va engager 15 millions d'euros sur trois ans
dans la recherche en prévention des risques.
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