IVG assimilée à un "homicide" : "C'est toute la profession qui voit son image ternie"
Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français, a estimé sur franceinfo, que l'ensemble des gynécologues-obstétriciens ne se reconnaissent pas "dans ces propos d'un autre temps".
"C'est choquant d'entendre ce genre de propos de la part d'un responsable syndical", a réagi jeudi 13 septembre sur franceinfo Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), après que le docteur Bertrand de Rochambeau a assimilé à un "homicide" l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
"L'IVG doit être défendue"
Dans un reportage diffusé mardi soir sur la chaîne TMC, le président du Syndicat national des gynécologues (Syngof) a indiqué refuser de pratiquer l'IVG : "Nous ne sommes pas là pour retirer des vies", a-t-il déclaré. Interrogé par franceinfo mercredi, il a estimé avoir été piégé par l'émission Quotidien mais a expliqué qu'il ne "reniait pas son point de vue".
M. de Rochambeau est responsable syndical. Quand il s'exprime sur un média, il parle au nom de toute une profession
Jean-Paul Ortizà franceinfo
Avec ces propos, "c'est toute la profession qui voit son image ternie", a déploré sur franceinfo Jean-Paul Ortiz. "L'IVG doit être défendue", a-t-il souligné.
"Il y a une clause de conscience (…) mais collectivement, les gynécologues-obstétriciens doivent respecter la loi, et si, à titre individuel et personnel, ils ne souhaitent pas le faire parce que cela les heurte, ils ont l'obligation de répondre à la souffrance de la patiente immédiatement en l'orientant vers un autre médecin", a-t-il indiqué.
"Fort heureusement, l'ensemble des gynécologues-obstétriciens, j'en suis sûr, ne vont pas se reconnaître dans ces propos d'un autre temps du docteur de Rochambeau", a conclut Jean-Paul Ortiz.
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