La délivrance de la pilule de troisième génération pourrait être limitée
Face à l'inquiétude croissante autour des pilules de troisième génération, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) annonce le lancement mercredi d'une concertation, qui pourrait aboutir à une restriction de leur délivrance. Leur prescription pourrait être restreinte à certains professionnels, a annoncé mardi le directeur général de l'ANSM qui dénonce un "emploi excessif " de ces pilules en France.
"Si notre mesure de mise en garde auprès des prescripteurs ne suffisait pas, il s'agirait de réserver les conditions de prescription et de délivrance (de ces pilules) pour en limiter l'utilisation, pour être sûr qu'elles ne soient utilisées qu'en deuxième recours et la réserver à des spécialistes ", a-t-il expliqué. "C'est une mesure que nous pouvons appliquer rapidement mais qui suppose un pré-requis, de travailler avec les professionnels pour qu'il n'y ait pas de rupture d'accès " aux pilules, ajoute-t-il. L'ANSM avait lancé récemment "une mise en garde auprès de 80.000 professionnels pour qu'ils révisent à la baisse leurs prescriptions ".
Réunion extraordinaire de l'ANSM le 14 janvier
Une réunion extraordinaire du conseil d'administration de l'ANSM a également été convoquée à ce sujet le 14 janvier à la demande du député PS Gérard Bapt. En septembre, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait annoncé la fin du remboursement par la Sécurité sociale de ces pilules à compter du 30 septembre 2013.
En décembre Marion Larat, une jeune femme handicapée à 65% après un AVC, a déposé plainte contre le laboratoire pharmaceutique Bayer, considérant que sa pilule de troisième génération était la cause de son AVC. Trente autres plaintes de ce type sont annoncées pour le mois de janvier.
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