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Les pilules contraceptives les plus récentes augmentent bien le risque de thrombose

C'est ce que confirme une étude britannique publiée dans la revue médicale "The BMJ Today".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Les chercheus de l'étude britannique soulignent que le risque absolu de thrombose reste faible et que les contraceptifs oraux demeurent "remarquablement sûrs". (MAXPPP)

Trois ans après le scandale des pilules de 3e et 4e générations, nouvelles inquiétudes à propos des contraceptifs oraux. Selon une étude publiée mercredi 27 mai, dans la revue médicale The BMJ Today (en anglais), les pilules contraceptives les plus récentes comportent un risque accru d'accidents par thrombose veineuse (une formation de caillot).

Réalisée par des chercheurs britanniques, cette nouvelle étude relève que les femmes prenant des contraceptifs oraux combinés contenant de la drospirénone, du désogestrel, du gestodène et de la cyprotérone ont un risque de thrombose veineuse multiplié par quatre par rapport à celles ne prenant pas la pilule. Le risque est également presque doublé (1,5 à 1,8 fois supérieur) par rapport aux femmes prenant des contraceptifs oraux estroprogestatifs plus anciens.

Des observations sur des femmes de 15 à 49 ans

Pour obtenir ces résultats, les chercheurs de l'université de Nottingham (Royaume-Uni) ont travaillé sur deux grandes bases de données médicales. Ils ont comparé la prise de contraceptifs oraux avec les thromboses veineuses observées chez les femmes âgées de 15 à 49 ans. 

Ils ont ainsi pu montrer que le nombre de thromboses excédentaires pour 10 000 femmes traitées par an était plus faible (6 cas recensés) chez celles prenant les pilules les plus anciennes que chez celles (14 cas) prenant du désogestrel et de la cyprotérone (que l'on retrouve notamment dans le traitement anti-acné Diane).

Les chercheurs soulignent toutefois que le risque absolu reste faible et que les contraceptifs oraux demeurent "remarquablement sûrs", avec un risque de thrombose multiplié par 3 pour toutes les pilules confondues, alors qu'une femme enceinte a un risque multiplié par dix. Cette étude confirme notamment les résultats d'une étude danoise publiée en 2011, ainsi qu'une vaste étude de l'Assurance maladie française qui avait montré un doublement du risque d'embolie pulmonaire chez les utilisatrices des pilules les plus récentes.

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