Une action de groupe contre les implants contraceptifs Essure de Bayer HealthCare
L'association RESIST souhaite que "le statut de victime soit reconnu et accordé à toutes ces femmes" à qui a été prescrit la méthode Essure de contraception définitive, a appris dimanche franceinfo.
L'association RESIST (Réseau d'entraide, soutien et informations sur la stérilisation tubaire) a assigné début mars devant la justice le géant pharmaceutique Bayer HealthCare a appris dimanche 25 mars franceinfo. Il s'agit pour l'association de "démontrer la défectuosité et le défaut d'information" du dispositif contraceptif Essure commercialisé depuis 2002. Ce dispositif qui a pour but la contraception définitive est soupçonné d'être à l'origine d'effets secondaires indésirables, a indiqué l'association dans un communiqué.
Douleurs pelviennes, musculaires, articulaires
La méthode Essure consiste à introduire par voies naturelles des micro-implants dans les trompes de Fallope. Ces micro-implants sont composés de fibres de polyéthylène, de nickel-titane et d'acier inoxydable. L'association RESIST assure que de nombreuses femmes dans le monde se plaignent depuis 16 ans de douleurs pelviennes, musculaires, articulaires, de saignements importants, de réactions allergiques et d'hypersensibilité, et d'une fatigue écrasante.
Depuis le 18 septembre 2017, le produit n'est plus commercialisé, sauf aux États-Unis, en raison d'un manque de rentabilité selon le laboratoire. Ce dernier "n'assume en aucun point la dangerosité de son produit", regrette RESIST. L'association souhaite aujourd'hui que "le statut de victime soit reconnu et accordé à toutes ces femmes".
Parallèlement à cette action de groupe initiée le 8 mars, RESIST travaille avec les autorités sanitaires françaises et le ministère de la Santé à la mise en place d'un protocole de retrait national et de centres de référence pour "explanter" les implants Essure "dans des conditions de sécurité optimales".
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