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Des étudiants en pharmacie manifestent pour réclamer "beaucoup plus de pratique"

Un appel à la mobilisation a été lancé aux étudiants en pharmacie. Ils manifestent mardi pour que la réforme de leur dernière année aboutisse enfin.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La faculté de pharmacie de Vandœuvre-lès-Nancy, en Meurthe-et-Moselle, le 25 novembre 2022 (photo d'illustration). (CEDRIC JACQUOT / MAXPPP)

Des étudiants en pharmacie manifestent mardi 21 novembre. Les 24 facultés françaises se mobilisent à l'appel de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) pour réclamer la mise en place de la réforme du 3ème cycle, c'est-à-dire de la sixième et dernière année. Cette réforme traîne depuis 2016 et n'a toujours pas été adoptée. Elle est pourtant nécessaire pour l'attractivité des études de pharmacie.

Les bancs des facultés de pharmacie sont en effet de plus en plus clairsemés. Cette rentrée, 471 places sont vacantes en deuxième année, soit plus d'une place sur huit. Une conséquence indirecte de la réforme des études de médecine en 2020, mais aussi le résultat d'une invisibilisation de la pharmacie et d'un décalage entre la formation et le terrain, selon Lysa Da Silva, la présidente de l'Association des étudiants en pharmacie (Anepf). "Le pharmacien prend de plus en plus de missions partagées, comme la vaccination. Mais le problème c'est que notre formation n'évolue pas", explique-t-elle.

Obtenir un stage par semestre

La réforme du 3ème cycle, donc de la sixième et dernière année, est pourtant dans les tiroirs depuis 2016. "Aujourd'hui, ce qu'on demande, ce sont des approches par compétences, donc beaucoup plus de pratique, indique Lysa Da Silva. La réforme du 3ème cycle permettrait par exemple de faire un stage par semestre, de pouvoir réellement voir ce qu'est l'exercice officinal dans différents milieux. Ce serait une revalorisation de statut".

Cela passerait notamment par la mise en place d'un Diplôme d'études spécialisées (DES) court, pour l'officine et l'industrie. L'Anepf estime que si rien n'est fait, des pharmacies continueront de fermer, créant ainsi des déserts pharmaceutiques. L'association a d'ailleurs lancé une pétition en ligne. 

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