Don du sang : l’Établissement français du sang tire la sonnette d’alarme

Donner son sang est un acte précieux, mais rare à Marseille (Bouches-du-Rhône). Pourtant, cette jeune femme n’a pas hésité : "J’ai fait tous les cadeaux, il restait celui-là. Il fallait que j’y aille, comme d’habitude, comme tous les ans", explique-t-elle. La période des fêtes, ajoutée aux grippes et aux congés, ne facilite pas la collecte de sang et peut avoir des conséquences pour les patients : "Nous transfusons par jour environ 850 poches et nous n’en collectons que 650", détaille le professeur Jacques Chiaroni, directeur de l’EFS Paca et Corse. "Donc à ce titre nous avons un impact qui peut être particulièrement plus important, et donc des risques de devoir, par exemple, reculer des interventions programmées."

Des besoins importants

En France, 10 000 dons sont nécessaires chaque jour pour répondre aux besoins des malades. L’établissement français du sang tire la sonnette d’alarme et invite les citoyens à faire un don. À Rennes (Ille-et-Vilaine), l’appel est entendu : "Je me dis (que) si un jour j’ai un accident de voiture et (que) j’ai besoin de sang, ce serait quand même bête de mourir parce que quelqu’un n’a pas pris cinq minutes de sa vie pour donner son sang", explique une donneuse. La durée de vie des produits sanguins est limitée dans le temps, c’est pourquoi les dons doivent être réguliers et constants.