Les buralistes se disent "prêts" à vendre du cannabis réglementé
En cas de légalisation du cannabis, la Confédération des buralistes réclamerait "l'exclusivité" de sa distribution afin de pallier une baisse des ventes de cigarettes.
Les buralistes sont "prêts à commercialiser" du cannabis en cas de légalisation et demanderaient même "l'exclusivité" de sa distribution afin de pallier une baisse des ventes de cigarettes. C'est ce qu'a déclaré, samedi 21 juillet, le président de la Confédération des buralistes dans un entretien au Parisien.
Nous sommes pour le cannabis récréatif s'il est réglementé. Et nous sommes prêts à en commercialiser dans nos bureaux de tabac.
Philippe Coy, président de la Confédération des buralistesau "Parisien"
"Le 18 juin, j'ai même proposé à la ministre de la Santé d'aller plus loin et de devenir le premier réseau de référence du cannabis s'il est, un jour, légalisé dans l'Hexagone", précise le buraliste Philippe Coy.
"Il faut saisir toutes les opportunités"
Cette déclaration intervient alors que des "coffee shops" vendant des produits à base de cannabidiol (CBD) ont essaimé en France et que certains de leurs gérants ont été mis en examen, notamment pour "transport, détention, offre ou cession, acquisition ou emploi de stupéfiants." Les "coffee shops" français profitent d'un flou juridique qui autorise le CBD dès lors que la teneur en THC (delta-9-tétrahydrocannabinol), composant du cannabis ayant un effet psychotrope, n'excède pas 0,2%.
"Si le CBD et plus largement le cannabis sont autorisés, on veut être présent sur ce marché. On demande même l'exclusivité. On est dans un plan de transformation car les ventes de cigarettes sont amenées à baisser. Il faut donc saisir toutes les opportunités", développe le président de la Confédération des buralistes.
En 2017, les ventes de cigarettes en France ont reculé de 1,48% en volume, selon un bilan établi par Logista France, fournisseur de la quasi-totalité des buralistes, un an après l'entrée en vigueur du paquet neutre.
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