Narcotrafic à Marseille : le président de SOS Addictions veut "alerter" sur les "nouveaux produits cannabinoïdes"

À Marseille, les trafiquants de drogue proposent de nouveaux stupéfiants à base de cannabis pour face à un marché saturé, selon une note des renseignements territoriaux consultée par franceinfo.
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Les policiers marseillais ont récupéré un sac contenant des produits stupéfiants qu'un dealer en fuite a abandonné. (NICOLAS VALLAURI / MAXPPP)

"Une société sans drogue, ça n'existe pas, il faut en savoir plus pour risquer moins", explique William Lowenstein, médecin et président de SOS Addictions. Il était invité sur franceinfo mardi 26 novembre pour réagir à la diversification des produits proposés par les trafiquants de drogue à Marseille constatée par le renseignement territorial et l'office antistupéfiants (Ofast), une information franceinfo.

Les autorités recensent une centaine de points de deal et de nouveaux produits pour lutter contre la "saturation du marché". Les narcotrafiquants trouvent "soit des produits moins chers, soit des produits plus forts, soit des produits nouveaux", explique le spécialiste des addictions, dont "des nouveaux produits cannabinoïdes sur lesquels il faut vraiment alerter".

Des produits avec des effets importants

Le spécialiste a lui aussi pu constater la diversification des produits stupéfiants avec des témoignages de consommateurs. "On a eu plusieurs retours concernant différents cannabis de synthèse, avec soit des produits qui donnent de grandes hallucinations, soit des produits qui dérégulent la température du corps et qui vont donner des hyperthermies", relate le président de SOS addictions.

"On est dans le supermarché de la drogue qu'il nous faut combattre, pas simplement avec la répression mais aussi avec l'information, la prévention, le soin et la réduction des risques."

William Lowenstein, médecin et président de SOS Addictions

sur franceinfo

"La répression n’a jamais suffi donc il faut informer très précisément", préconise William Lowenstein, qui alerte par exemple sur le vapotage, "pas toxique en lui-même" mais dont les e-liquides doivent être "surveillés". 

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