Cet article date de plus d'onze ans.

La survie après un cancer est de plus en plus longue en France

Progrès des traitements, diagnostics de plus en plus précoces : la survie après un cancer s'améliore, selon un rapport publié ce jeudi. Les cancers liés à l'alcool et au tabac sont ceux qui donnent encore les pronostics les plus sombres.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Eric Gaillard Reuters)

Un rapport de plus de 400 pages,
établi après le suivi de quelque 420.000 malades, confirme l'amélioration de la
survie en France après la plupart des cancers. La survie 10 ans après un
diagnostic varie de 93 % pour le cancer du testicule à seulement 1 %
pour le cancer de la plèvre.

En bas de tableau également, tous
les cancers liés à l'alcool et au tabac (poumon, œsophage, foie...), et qui
touchent en majeure partie les hommes. Ces cancers dits "de mauvais
pronostic" (survie à 10 ans inférieure à 33 %) représentent 40 %
des atteintes chez les hommes, contre seulement 16 % chez les femmes. Avec
près de 40.000 cas chaque année, le cancer du poumon offre une survie à cinq
ans de 14 % seulement, et 9 % dix ans après le diiagnostic.

À l'inverse, les cancers "de bon pronostic" (survie à 10 ans
supérieure à 66 %) concernent à 52 % les femmes, contre seulement 28 %
des hommes.

Meilleurs traitements, diagnostics
plus précoces

Chez les femmes, le cancer du sein
reste le plus meurtrier, parce que le plus fréquent (plus de 50.000 nouveaux
cas par an), mais la survie à cinq ans est passée de 81 % en 1990 à 89 %
en 2002. Grâce, comme pour l'ensemble des progrès enregistrés, à l'amélioration
des traitements et la précocité des diagnostics.

Pour un même cancer, les femmes ont d'ailleurs souvent une survie supérieure à
celle des hommes, relève le rapport.

Chez les hommes, le cancer de la
prostate (plus de 70.000 nouveaux cas chaque année) bénéficie d'une
amélioration "majeure" de la survie après cinq ans : elle est passée
de 70  % en 1990 à 90 % en 2002. Le pronostic du cancer colorectal
(plus de 40.000 cas par an) s'est également amélioré, la survie passant de 53 %
en 1990 à 57 %.

Ce rapport a été établi après le
suivi de 427.000 malades touchés par 47 cancers différents et diagnostiqués
entre 1989 et 2007. L'étude
a été réalisée par le réseau des registres des cancers Francim, le service de
biostatistique des Hospices Civils de Lyon, l'InVS (Institut de veille
sanitaire) et l'INCa (Institut national du cancer).

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