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Ebola : peut-être un vaccin courant 2015

Nos confrères de RFI ont reçu le directeur du département des vaccins et immunisation de l’OMS. Jean-Marie Okwo Bélé s’exprime rarement, mais ce samedi, il a confié ses espoirs concernant les recherches sur Ebola et espère un vaccin l’année prochaine.

Elise Delève

Radio France

Publié le 09/08/2014 19:25 Mis à jour le 09/08/2014 19:55

Temps de lecture : 2min

(Des volontaires se préparent à enterrer les corps des personnes infectées par Ebola © Reuters)

Il n’existe pour l’instant aucun traitement efficace, ni aucun vaccin contre le virus Ebola. L’épidémie de fièvre hémorragique a déjà fait plus de 1.000 morts en Afrique de l’Ouest. Ce samedi, nos confrères de RFI ont réalisé l’interview d’un responsable de l'OMS qui s’exprime généralement peu. Il avait un message d’espoir.

Jean-Marie Okwo Bélé, le directeur du département des vaccins et immunisation de l’OMS, a en effet confié qu’un vaccin pourrait être trouvé dès l’année prochaine. "Le vaccin le plus avancé a déjà été testé sur des animaux avec des résultats excellents ", explique-t-il. Il confie que l’OMS "cible le mois de septembre pour commencer les essais cliniques, d’abord aux Etats-Unis et puis dans un pays africains ".

"On peut mettre en place des processus d’urgence pour disposer d’un vaccin au courant de l’année 2015" (Jean-Marie Okwo Bélé, le directeur du département des vaccins de l’OMS)

Il va falloir déterminer "si le vaccin n’a pas d’effets nocifs et que la réponse immunitaire est excellente ", poursuit-il, "pour ensuite déterminer les dosages ". Concernant le calendrier, il est optimiste : "Si on commence les essais cliniques au mois de septembre, on peut avoir des résultats vers la fin de l’année ". Les chercheurs pourront passer à une autre phase et comme il s’agit d’une urgence, "on peut mettre en place des processus pour disposer d’un vaccin au courant de l’année 2015 ".

"On peut mettre en place des processus d’urgence pour disposer d’un vaccin contre Ebola au courant de l’année 2015" Jean-Marie Okwo Bélé, le directeur du département des vaccins de l’OMS au micro de RFI

Fermeture de frontières et quarantaines

Sur le terrain, l’état d’urgence a été décrété au Nigeria et la Côte d’Ivoire est en alerte "très élevée " vendredi. Ce samedi, 13 cas, dont deux mortels ont été enregistrés par l’OMS au Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique.

Avant le Nigéria, le Liberia et la Sierra Leone avaient déjà décrété l'état d'urgence sanitaire. La Guinée ne l’a pas encore fait mais elle a fermé ses frontières terrestres ce samedi avec les pays touchés par Ebola. Deux villes du Sierra Leone ont été placées en quarantaine. A Monrovia, la capitale du Liberia la situation est "catastrophique ", a alerté vendredi Lindis Hurum, coordinatrice d'urgence au Liberia de Médecins sans frontières (MSF). Le Libéria qui a reporté les élections sénatoriales qui devaient démarrer le 12 août.