Consentement sexuel : vers un âge minimum ?
Le gouvernement réfléchit à instaurer un âge minimum pour le consentement sexuel. France 3 a rencontré une jeune qui a fait de ce sujet son combat.
Son histoire, Alice Gayraud a décidé de la raconter. À 12 ans, elle est victime d'un viol dans un bus qui la ramenait chez elle après son cours de danse. "Là, d'un coup, un homme d'une cinquantaine d'années a glissé sa main dans ma culotte, sous mes collants, et m'a pénétrée avec ses doigts. Quand on parle de pénétration, on parle de viol. Ce qui m'a le plus dérangée, c'est qu'effectivement, je n'ai pas crié, je ne me suis pas débattue, mais j'ai pleuré et j'ai croisé le regard de nombreux passagers et passagères. Tous et toutes ont préféré baisser les yeux et ignorer ce qui était en train de se passer", révèle la victime.
"Je faisais confiance aux adultes"
Et Alice Gayraud d'ajouter : "En fait, à 12 ans, on est en 5e, je pense que ça permet à pas mal de personnes de se rendre compte de la période de la vie de laquelle on parle. À 12 ans (...) la sexualité je ne savais pas ce que c'était. Quand c'est arrivé, je ne savais pas ce qui était en train de se passer et je faisais confiance aux adultes". Son drame est devenu son combat. Pour elle, la France doit décider d'un âge minimum en dessous duquel un enfant ne pourra pas être considéré comme sexuellement consentant.
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