Plusieurs propositions pour améliorer la prise en charge des enfants à l'hôpital
Peut-être avez-vous déjà vécu cette triste expérience : après avoir emmené votre enfant à l’hôpital, vous avez dû le laisser seul dans sa chambre, sans qu’on lui explique vraiment pourquoi. Dans un rapport publié le 4 septembre, la Fédération hospitalière de France (FHF), en collaboration avec le Défenseur des droits, l'Union nationale des associations familiales (Unaf) et l'association Sparadrap [1], liste 13 mesures pour pallier de telles difficultés de prise en charge.
Parmi les propositions principales : favoriser l'accueil des parents la nuit ainsi qu’en salle de réveil, mieux expliquer les soins aux jeunes patients, toujours hospitaliser les mineurs en pédiatrie, garantir à l’enfant la présence de l’un des parents 24h/24h, rechercher le consentement de l’enfant aux soins, et favoriser l’articulation entre l’hôpital et les structures de prise en charge des mineurs non accompagnés.
12% des services autorisent la présence des parents en salle réveil
Aujourd’hui, les parents peuvent rester dormir auprès de leur enfant dans environ 70% des services, mais ce n’est pas encore assez, selon les auteurs du rapport. Ils ajoutent que même aux côtés de leurs parents, les enfants ne dorment pas forcément dans de bonnes conditions.
Françoise Galland, directrice et cofondatrice de l'association Sparadrap, a par ailleurs déclaré à l’AFP que seuls 12% des services ayant répondu à l’enquête de la FHF autorisent la présence des parents en salle de réveil. Pourtant, "les parents ne sont pas des visiteurs : ce sont les seuls repères des enfants à l'hôpital. Leur présence les rassure lorsqu'ils se réveillent dans un environnement qu'ils ne connaissent pas, avec potentiellement des douleurs post-opératoires", a déploré Françoise Galland.
"A partir de trois ans, un enfant peut très bien comprendre"
Il y a tout de même du progrès, reconnaît-elle : "Lors de notre précédente étude en 2003, seul un enfant sur quatre pouvait avoir un parent qui reste dormir à ses côtés."
Autre gros point noir de la prise en charge hospitalière de l’enfant pour la FHF : le manque de formation du personnel, notamment quand les enfants ne sont pas accueillis en pédiatrie. Le rapport note qu’il est impératif de replacer l'enfant au centre des soins, notamment en obtenant son consentement via le dialogue. Ne s’entretenir qu’avec les parents n’est pas la solution pour les auteurs. "A partir de trois ans, un enfant peut très bien comprendre si on lui explique avec des images et des mots simples", développe Françoise Galland.
[1] L'association Sparadrap intervient auprès des enfants hospitalisés.
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