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Youtubeurs de moins de 16 ans : il faut "un statut équivalent à celui d'un intermittent du spectacle"

Thomas Rohmer, président de l'Observatoire de la parentalité et de l'éducation numérique, réagit positivement sur franceinfo au projet de loi visant à encadrer l'exploitation commerciale de l'image des enfants de moins de 16 ans sur les plateformes en ligne.

Article rédigé par franceinfo
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L'application YouTube. Illustration.  (SASCHA STEINBACH / EPA)

"Nous ne pouvons que nous féliciter de ce choix puisque c'est ce que nous appelions de nos voeux depuis un peu plus de trois ans", s'est réjoui Thomas Rohmer, président de l'Observatoire de la parentalité et de l'éducation numérique, mercredi 12 février sur franceinfo, alors que l'Assemblée nationale examine une proposition de loi visant à encadrer l'exploitation commerciale de l'image des enfants de moins de 16 ans sur les plateformes en ligne.

"Ces enfants, dans le cadre de cette activité à part entière qui leur prend un temps considérable, méritent d'être protégés et encadrés comme on le ferait pour n'importe quelle activité artistique", a ajouté Thomas Rohmer avant de préciser les raisons de ce voeu : "Pour la plupart d'entre eux ce sont des parents qui ont monté des sociétés, déposé le nom de leur enfant comme marque et décident de les faire passer devant la caméra pour pouvoir générer des flux et donc un revenu plus que confortable. Selon nos estimations, pour certains ça dépasse les 150 000 euros mensuels, il ne s'agit pas d'argent de poche. Donc nous demandons juste que ces enfants puissent bénéficier d'un statut équivalent à celui d'un intermittent du spectacle", a-t-il expliqué.

Le président de l'Observatoire de la parentalité et de l'éducation numérique a également demandé à ce que le parlement s'interroge sur les "chaînes de vloging [vlog = blog vidéo] familial où les enfants ne sont pas uniquement acteurs mais simples figurants, et pour lesquels on peut s'interroger pour leur droit à l'image et ce qu'il adviendra dans les années qui viennent."

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