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La santé de la population du bassin industriel de Lacq bientôt étudiée

Une surmortalité autour du bassin de Lacq, à proximité d'un complexe industriel spécialisé dans la pétrochimie, a été mise en lumière. Des études sur l'état de santé des riverains vont être lancées par l'Agence nationale de santé publique.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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La pollution industrielle du bassin pétrochimique et gazier de Lacq (Pyrénées-Atlantiques) est-elle responsable de la surmortalité des personnes vivant à proximité du site ? Des études sur l'état de santé des riverains vont être lancées par l'Agence nationale de santé publique pour en savoir plus, à la suite de demandes des habitants et de la Cour des Comptes, a-t-on appris vendredi 1er juillet 2016. Des informations vont être recueillies auprès des habitants, professionnels de santé, associations et élus, indique l'Agence Régionale de Santé (ARS) Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes dans un communiqué.

Compter les morts et les malades

Deux études épidémiologiques permettront ensuite de préciser les données de santé des populations vivant à proximité des quatre sites industriels : 20.000 personnes, dont 8.000 ont un emploi direct sur le site. Une étude sur les données de mortalité, datant de la fin des années 90, va être réactualisée et une étude sur la morbidité visera à quantifier le nombre de personnes atteintes de maladies.

Ces études entendent "contribuer à éclairer et orienter les actions à envisager au niveau local", indique l'ARS dans un communiqué et devraient également "permettre de savoir ce qui pourrait être généralisé à l'ensemble des bassins industriels de France", a précisé à l'AFP Michel Noussitou, ingénieur sanitaire à l'ARS dans les Pyrénées-Atlantiques.

Une commission de suivi va être mise en place à l'automne 2016 pour présenter à la population les protocoles méthodologiques, le suivi et les résultats de ces études. L'ensemble des résultats devrait être disponible d'ici fin 2017.

Ces études font notamment suite à un rapport de la Cour des Comptes initié en 2014 lors de la réindustrialisation du bassin de Lacq, qui reposait depuis les années 50 sur l'exploitation du gaz naturel. Pour compenser son épuisement progressif et le départ de l'exploitant Total, il s'est reconverti dans la chimie et compte aujourd'hui une vingtaine de sites classés en raison de leur impact potentiel sur l'environnement.

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