François Chérèque a qualifié dimanche d'hypocrite la colère des médecins généralistes non autorisés à vacciner
Le syndicat MG France réclame le droit de pouvoir administrer le vaccin contre la grippe A dans les cabinets médicaux alors que l'afflux de demandes dans les centres de vaccination a conduit le gouvernement à faire appel aux médecins du travail et au service de santé des armées.
L'épidémie s'étend en France avec 76 décès recensés au 27
novembre.
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, juge pour l'heure impossible la vaccination en cabinet médical, invoquant notamment une logistique contraignante en raison du conditionnement multidoses des vaccins.
MG France précise dans un communiqué que la France vient de recevoir trois millions de vaccins monodoses et que les généralistes pourraient ainsi vacciner les patients les plus à risque et les personnes isolées "qu'ils sont souvent seuls à voir".
François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, est favorable à la mobilisation des généralistes mais soupçonne des visées mercantiles. "Mobiliser les médecins, oui, mais derrière on a un débat hypocrite (...) en particulier avec M. Chassang", a-t-il déclaré dans le cadre du "Grand rendez-vous" Europe 1-Le Parisien Aujourd'hui en France. "Il nous dit 'Nous, on peut vacciner', mais c'est une question de coût. Il y a toujours une question de pognon derrière ça", a-t-il affirmé.
Michel Chassang dénonce "le mépris à l'égard des généralistes"
Le président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), Michel Chassang a jugé ce commentaire "désolant et méprisant". "Nous ne le faisons en aucune façon pour des raisons
financières et en particulier de 'pognon' comme le dit de façon méprisante François Chérèque. Nous le faisons simplement dans
l'intérêt de nos patients", a-t-il dit sur France Info.
"François Chérèque dit tout haut ce que le gouvernement, et en particulier la ministre de la Santé, pensent tout bas", a-t-il estimé.
"Après avoir évoqué un certain nombre de prétextes pour
interdire la vaccination dans les cabinets médicaux, maintenant
voilà que le prétexte argent arrive. Tout ceci est désolant et méprisant à notre égard", a jugé Michel Chassang.
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