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Avortement : une exposition pour briser les tabous

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Temps de lecture : 2min
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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A la Maison des Métallos, à Paris, une exposition est consacrée aux femmes qui, dans le monde, n'ont pas accès à l'avortement.

Des millions de femmes dans le monde n'ont pas accès à l'avortement médicalisé. Ces difficultés d'accès et leurs conséquences souvent dramatiques pour la santé des femmes sont au coeur d'une exposition, à la Maison des Métallos, à Paris. Une exposition en partenariat avec l'ONG Médecins sans frontières.

Porter un autre regard sur l'avortement

Elles ont dû quitter la Pologne pour avorter en Slovaquie, elles sont mortes des complications d'un avortement clandestin au Brésil, en Ouganda, en Argentine... Elles sont emprisonnées au Salvador pour avoir interrompu une grossesse... Une artiste espagnole, Laia Abril, a souhaité raconter ces destins de femmes qui, aux quatre coins du monde, partagent la même expérience : un accès à l'avortement difficile, voire impossible.

Pour interrompe une grossesse non désirée, encore aujourd'hui dans de nombreux pays, des femmes utilisent des cintres, des aiguilles à tricoter ou avalent des produits chimiques mettant leur vie en danger. Mais il y a aussi des médecins régulièrement menacés de mort notamment aux États-Unis car ils pratiquent des avortements.

De nombreux obstacles à l'avortement

Cette exposition est née d'une rencontre entre l'artiste, Laia Abril, et Médecins sans frontières. Des médecins de l'ONG y témoignent de leur expérience. Viol, inceste, mariage précoce et forcé... Sur le terrain, les médecins voient des femmes en détresse. La pression sociale, religieuse, la distance géographique, le coût ou la loi... empêchent ces femmes d'avoir accès à un avortement médicalisé.

Pour Médecins sans frontières, offrir un accès sûr et sans danger à l'interruption volontaire de grossesse est une priorité. Peu de pays interdisent totalement l'avortement aujourd'hui, mais beaucoup ont des lois très restrictives. Cela ne veut pas dire qu'il y a moins d'avortements dans ces pays mais les femmes qui y ont recours risquent leur vie. Elles sont 47.000 à mourir des complications d'un avortement clandestin chaque année dans le monde.

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