Plus de 10% des femmes françaises ont fumé pendant toute leur grossesse, selon une étude

En revanche, plus de neuf mères sur dix ont déclaré n'avoir jamais bu d'alcool pendant leur dernière grossesse.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une femme enceinte à Gentilly (Val-de-Marne), le 31 janvier 2024. (CLARISSE GALLOIS / HANS LUCAS / AFP)

Plus de 10% des femmes ont fumé pendant toute leur grossesse, une proportion stable depuis plusieurs années, et environ 7% (moins qu'auparavant) ont consommé de l'alcool, selon une étude publiée lundi 9 septembre par Santé publique France. Il est recommandé de ne pas consommer d'alcool et de ne pas fumer pendant la grossesse, pour éviter de graves conséquences potentielles sur la santé de la mère et celle de l'enfant à naître.

Sur l'ensemble des mères d'enfant de 5 ans ou moins en 2021, "13% d'entre elles déclarent avoir fumé pendant l'ensemble de leur grossesse", estime l'étude, qui s'appuie sur des données du baromètre de Santé publique France de 2021. Près d'un quart des mères d'enfants de 5 ans ou moins en 2021 fumaient lorsqu'elles ont appris leur grossesse.

Parmi elles, 45% ont déclaré avoir arrêté dès qu'elles ont appris leur grossesse ou pendant leur grossesse, 51% avoir réduit la quantité fumée sans arrêter et 4% n'avoir ni arrêté ni réduit leur consommation. Ces proportions n'ont pas évolué significativement par rapport aux estimations de 2017, les dernières en date, a observé l'agence publique.

Des chiffres "loin d'être anecdotiques"

En revanche, pour la consommation d'alcool pendant la grossesse, il est apparu "une tendance à la baisse par rapport à la situation de 2017", selon les auteurs de l'étude. Plus de neuf mères sur dix (93%) ont déclaré en 2021 n'avoir jamais bu d'alcool pendant leur dernière grossesse contre 88% en 2017.

"Mais 7% déclaraient donc avoir bu en 2021, ne serait-ce que quelques gorgées", notent les auteurs de l'étude de Santé publique France. Dans le détail, 6% d'entre elles ont affirmé avoir consommé de l'alcool uniquement pour les grandes occasions et moins de 1% plus d'une fois par mois.

Face à ce constat, Santé publique France juge "important de poursuivre les efforts de prévention et d'accompagner les femmes qui pourraient être en difficulté avec la consommation de substances pendant leur grossesse, car le nombre de femmes et d'enfants concernés est loin d'être anecdotique".

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