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Handicap : le gouvernement débloque 680 millions d'euros pour un nouveau plan sur les troubles du neurodéveloppement

L'exécutif a dévoilé sa nouvelle stratégie pour prendre en charge les troubles du neurodéveloppement (TND).
Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu et France Inter
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Temps de lecture : 3min
Dans une classe d'une école élémentaire du Val-de-Marne. Photo d'illustration. (MARION KREMP / MAXPPP)

Pour son nouveau plan sur les troubles du neurodéveloppement (TND), le gouvernement va débloquer 680 millions d'euros entre 2023 et 2027, selon les informations de France Bleu et France Inter. Cette nouvelle stratégie est élargie aux TND - qui peuvent concerner des troubles de l’attention, du comportement, l'autisme ou encore la dyslexie - alors que la précédente, celle de 2018-2022, était centrée uniquement sur l'autisme.

Tous les enfants, quel que soit le trouble du neurodéveloppement, pourront donc bénéficier de ce nouveau plan. "Cela va permettre d'éviter aux familles d'être dans la plus grande détresse, car elles ne savent pas quel est le problème de leur enfant", a déclaré Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, dans l'emission "Allo docteur" sur France Bleu.

Création d'un service public de repérage et d'accompagnement précoce

Ce plan s'appuiera sur les plateformes de coordination et d'orientation : ergothérapeute, psychologue, psychomotricien, orthophonistes, etc... Il doit aussi empêcher les "sur-handicaps", a expliqué la ministre déléguée car "plus tôt le diagnostic de qualité est posé, mieux est la prise en charge". Le carnet de santé de tous les petits Français intégrera désormais un livret de repérage des signes de développement inhabituel de l'enfant.

Afin d'améliorer le diagnostic chez les enfants et les adolescents, une enveloppe de 185 millions d'euros, la plus importante de ce plan, va être débloquée et un service public de repérage et d'accompagnement précoce 0-6 ans doit d'abord être mis en place. Le plan prévoit aussi le renforcement des services de repérage tardif afin d'augmenter les diagnostics au-delà de 12 ans. Ces interventions seront prises en charge par l'Assurance-maladie.

Le service public de repérage et d'accompagnement précoce permettra de former (ou de faire monter en compétence) tous ceux qui travaillent au contact des enfants en France. Cela concernera les professionnels de crèches, les assistantes maternelles ou encore tous les professionnels de l'Éducation nationale. Une formation sera également proposée aux parents et aux aidants dès que les troubles du neuro-développement seront diagnostiqués chez l'enfant.

Près de 400 nouvelles classes adaptées supplémentaires

Pour adapter au mieux la scolarité des enfants concernés, 380 nouvelles classes adaptées supplémentaires vont être ouvertes, a indiqué Fadila Khattabi. Parmi ces nouvelles classes, 100 seront consacrées aux enfants Trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) / DYS (DYSlexie, DYSgraphie, DYSpraxie, DYSorthographie, DYScalculie) au collège-lycée.

Pour accompagner au mieux les adultes autistes, ce nouveau plan prévoit l'ouverture de 50 nouveaux établissements de petites tailles, en priorité dans les départements en tensions, comme la Seine-Saint-Denis et le Pas-de-Calais.

La recherche va être amplifiée, notamment grâce à l'augmentation du financement des cinq centres d'excellence, l'ouverture d'un sixième et la création d'un institut hospitalo-universitaire pour le cerveau de l'enfant au sein de l'hôpital Robert Debré à Paris (19e). Une enveloppe de 50 millions d'euros va être débloquée pour la recherche scientifique.

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