À la rencontre de Priscille Deborah, mère de famille handicapée
À l'occasion des dix ans de la loi sur le handicap, France 2 a recueilli le témoignage d'une femme ayant perdu l'usage de ses deux jambes et de son bras droit. Son handicap a changé sa manière de voir les choses.
Elle n'a plus de jambes ni de bras droit. Priscille Deborah est une rescapée. Après des années de dépression, la mère de famille rencontrée par France 2 a tenté de mettre fin à ses jours il y a huit ans en se jetant sous un train. "C'était une façon de couper court à mes souffrances", déclare-t-elle.
Mutilée après sa tentative de suicide, Priscille Deborah mettra de longs mois pour apprivoiser son nouveau corps, son fauteuil roulant et ses prothèses. Mais au contact d'autres handicapés, elle retrouve l'envie de vivre. "Je vois une fille amputée des deux jambes discuter avec une autre. Elles rigolaient, se racontaient des blagues, elles étaient rayonnantes. Ce moment-là a été un déclic, je me suis dit 'je peux devenir comme elles'", témoigne la mère de famille de 40 ans.
"Je suis tombée amoureuse de la vie"
"Ça a été mon objectif. À partir de ce moment-là, j'ai marché en trois mois. Ça ne m'a jamais lâchée", assure Priscille Deborah, qui a depuis refait sa vie. Elle a rencontré un nouveau compagnon et a donné naissance il y a deux ans à une seconde petite fille. "Je suis tombée amoureuse de la vie", conclut-elle.
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