Après un contrôle, la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence met fin à un séjour pour adultes handicapés

Le contrôle des autorités a prouvé que l'encadrement des vacanciers en situation de handicap mental n'était pas suffisant.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Provence
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Un véhicule de gendarmerie. (ARTHUR NICHOLAS ORCHARD / HANS LUCAS / via AFP)

Une centaine d'adultes en situation de handicap mental, venus de différentes régions de France, ont vu leurs vacances à Annot, dans les Alpes-de-Haute-Provence être écourtées par la préfecture, a appris France Bleu Provence mardi 13 août.

Ces vacances d'été ont été organisées par l'association "Cap Évasion", basée à Orléans. Le séjour devait durer trois semaines. Mais au bout de deux semaines, la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence a ordonné la fin du séjour et le renvoi des vacanciers. Le contrôle des autorités a prouvé que l'encadrement des vacanciers en situation de handicap mental n'était pas suffisant.

Contactée par France Bleu Provence, l'association a reconnu la disparition d'un vacancier, comme l'avaient affirmé des témoins. L'homme a quitté le village vacances un soir à 21h30 et n'a été retrouvé que le lendemain, à 18h, dans la montagne, à deux kilomètres à vol d'oiseau du village vacances, selon leurs témoignages. "Les gendarmes n'ont été prévenus de sa disparition qu'à 1h30 du matin", affirme un témoin.

Une méconnaissance du handicap par le lieu d'accueil ?

Un autre témoin a alerté sur des incidents survenus à la piscine municipale d'Annot. "Trois adultes handicapés ont failli se noyer, le maître nageur a dû aller les chercher au fond de l'eau", affirme-t-il au micro de France Bleu Provence. L'association a tenu à dénoncer une méconnaissance du handicap de la part des hébergeurs du village vacances et des habitants d'Annot. Pour son président, cette incompréhension pourrait expliquer cette décision de la préfecture de mettre fin prématurément au séjour.

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