Conférence nationale du handicap : les associations plutôt critiques après les annonces d'Emmanuel Macron
Ce qu'il faut savoir
Les fauteuils roulants intégralement remboursés en 2024, 1,5 milliard d'euros pour renforcer l'accessibilité aux lieux publics... Emmanuel Macron a fait des annonces notables lors de la Conférence nationale du handicap, mercredi 26 avril. "La mobilisation paie", s'est réjouie APF France, plus importante association d'handicapés moteurs.
Mais les réactions sont plus critiques pour les organisations représentant les personnes porteuses de handicaps psychiques ou intellectuels : "On aurait voulu entendre parler de l'accessibilité pour les handicaps au-delà du handicap moteur", déplore notamment Luc Gateau, président de l'Unapei. "Beaucoup de déclarations d'intention et pas beaucoup de mesures nouvelles", a jugé Arnaud de Broca, président du Collectif Handicaps, qui réunit 52 associations et avait boycotté la réunion. Ce direct est désormais terminé.
Des moyens pour l'accessibilité. Emmanuel Macron a annoncé qu'un milliard et demi d'euros seraient consacrés au renforcement de l'accessibilité aux lieux publics pour les personnes en situation de handicap. "C'est une ligne budgétaire lourde", a-t-il relevé, ajoutant que cet engagement serait "décliné avant l'été" et fera l'objet d'une "programmation". Le président de la République a par ailleurs promis que le remboursement des fauteuils roulants, aujourd'hui partiel, serait intégral à partir de 2024.
Des annonces pour une meilleure inclusion. "Chaque établissement et chaque circonscription du premier degré disposeront désormais d'un enseignant référent à même de les épauler", a, par exemple, annoncé Emmanuel Macron. "Nous ne sommes pas à la hauteur de l'idéal d'égalité que nous avons gravé au fronton de la République", a-t-il également admis également en introduction de son discours.
Le Collectif Handicaps boycotte le rendez-vous. Le Collectif Handicaps, qui réunit 52 associations, regrette un "manque de concertation", et boycottera ce rendez-vous. Le collectif critique ainsi l'organisation de cette conférence pour son "manque de concertation" et son "manque apparent d'ambition". "Nous avons travaillé depuis six mois, il y a eu des groupes de travail, 500 personnes qui se sont concertées", s'est défendue la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq, invitée des "Quatre Vérités" sur France 2.