Les personnes en situation de handicap sont plus souvent victimes de maltraitance et de discrimination, affirme l'Insee
Les adultes en situation de handicap ont plus de risques d'être maltraités et discriminés, révèle une étude de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), parue jeudi 21 novembre. "Un adulte handicapé sur trois déclare avoir subi au moins une maltraitance au cours
des douze derniers mois", contre une personne sur quatre pour les adultes sans handicap, explique l'organisme, qui publie son "portrait social" annuel de la France.
L'Insee souligne par ailleurs que les personnes qui souffrent de difficultés relationnelles, comportementales ou psychologiques, sont encore plus affectées. Une sur deux assure avoir été victime de maltraitance sur l'année écoulée. S'appuyant sur une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), l'institut s'intéresse dans sa publication aux personnes ayant des limitations physiques, sensorielles, cognitives ou relationnelles sévères, ou qui ont déclaré une forte restriction d'activité depuis plus de six mois.
"Cinq fois plus souvent" victimes de discriminations
Les discriminations touchent également davantage les personnes en situation de handicap. Une personne sur cinq "fait part d'au moins un traitement inégalitaire au cours de sa vie", constate l'Insee. Il note que "les adultes handicapés déclarent trois à quatre fois plus souvent des discriminations liées à leur santé, leur handicap ou leur âge que ceux sans handicap". Là aussi, la différence est encore plus marquée pour les personnes "ayant des limitations relationnelles" : elles sont "cinq fois plus souvent" victimes de discriminations que les personnes sans handicap, notamment sur le lieu de travail.
Fin mars, le gouvernement Attal avait lancé une stratégie nationale de lutte contre les maltraitances, consacrée en priorité aux adultes âgés ou handicapés dépendants. Cela faisait suite aux Etats généraux des maltraitances, où les acteurs réunis par l'exécutif avaient estimé que "la maltraitance est un sujet invisibilisé", qui "ne trouve pas encore de réponse publique instituée".
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