: Vidéo Non-voyant, Nay-Huot repère les obstacles grâce à l’écholocalisation
“Il y en a beaucoup qui pensent que je compte les pas pour savoir quand tourner. Mais non, pas du tout”, explique Nay-Huot, non-voyant. Pour se déplacer, il repère les obstacles grâce aux bruits qu’ils font, et comment les sons se répercutent sur leur surface. Cela s’appelle l’écholocalisation. “Faut vraiment comparer ça à l'ombre de quelque chose. Et l'arrêt de bus, oui, c'est long et vraiment fort. En fait, ça fait vraiment une grosse ombre, et en plus elle est en verre. Alors le verre renvoie mieux le son et c'est une des raisons qu'on sent mieux que si c'était des feuillages, par exemple”, explique Nay-Huot.
“Quand il y a beaucoup de bruits, ça parasite”
Dans les rues de Rennes, il utilise ce “6e sens” pour percevoir les éléments autour de lui. “Il n'y aurait pas d'écholocalisation, je serai obligé de taper dans le mur pour savoir quand on est”, détaille Nay-Huot. Même situation pour un arbre, qu’il arrive à sentir à côté de lui. “Mais en fait, c’est parce que l'arbre est assez large. Par contre, si c'était un poteau tout fin, j'aurais du mal à le sentir comme ça.”
Malgré tout, les bruits parasites peuvent perturber cette capacité. “Les moments où il y a beaucoup de bruit. Les moments où il y a de la tempête. Quand il y a une forte tempête avec de la pluie, de la neige…”, donne-t-il en exemple. En revanche, cela n’est pas valable pour l’écho. “C'est vraiment une information supplémentaire mais ça ne parasite pas la localisation des obstacles des murs tout ça”, ajoute Nay-Huot.
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