Hôpitaux : aux urgences, filtrer les patients pour désengorger les services
Les urgences, confrontées au manque de moyens humains et matériels, doivent se résoudre à filtrer les patients qu'elles reçoivent, notamment en évitant d'y accueillir des personnes dont le cas n'est pas vital.
Des malades refoulés et des admissions limitées aux urgences vitales : le tri des patients est une réponse parfois brutale à la crise des hôpitaux. À Lille (Nord), une partie des personnes qui appellent le 15 sont réorientées. 550 000 appels arrivent ici chaque année, et ils ne concernent pas toujours des urgences vitales. L'assistant de régulation passe l'appel vers le SAS, le service d'accès aux soins. Un médecin généraliste prend l'appel. Sa prise en charge peut aller du simple conseil à la recherche d'un rendez-vous.
Plus de 200 000 appels gérés en 2021
Le SAS est expérimenté depuis un an à Lille. Une réponse efficace, selon le Dr. Roch Joli, le chef du service du SAMU du Nord. "Il y a 10% des gens qui auraient été aux urgences, à qui on aurait déjà, nous-mêmes, envoyé une ambulance, parce que (…) nous avions d'autres offres de soin d'urgence à offrir que d'aller aux urgences", explique-t-il. De nombreux passages aux urgences sont ainsi évités. Certains médecins gardent des créneaux pour des soins non-programmés. En 2021, le SAS du SAMU lillois a permis de gérer plus de 200 000 appels.
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