Filtrer les patients aux urgences : “une rustine” face au manque de médecins
Responsable de l’unité de psychiatrie à l’hôpital Cochin, Bernard Granger a reconnu l’intérêt que peut avoir le tri des patients qui se présentent aux urgences. Mais cela ne réglera pas le problème de fond.
À l’heure du débat sur la saturation de l’hôpital, Bernard Granger était l’invité du 23h de franceinfo, jeudi 30 juin. Le responsable de l’unité de psychiatrie à l’hôpital Cochin publie aux éditions Odile Jacob "Excel m’a tuer". Un livre dans lequel il dénonce la prise de pouvoir de l’administratif dans le monde médical. Interrogé sur l’opportunité de davantage trier les patients avant leur arrivée aux urgences, il juge que cela peut avoir un intérêt “à condition qu’on trouve des médecins disponibles pour les personnes qui n’ont pas besoin de soins absolument urgents“.
Des “rustines”
Selon le médecin, ce qui est proposé par la mission “flash” du gouvernement, “ce sont des sortes de rustine, une réorientation du travail des urgentistes”. “C’est mieux que rien”, relativise-t-il, mais le vrai problème reste pour lui le manque de médecins. En attendant, “on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a”.
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