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Pénurie de personnel dans les hôpitaux : la situation est "très sévère", alerte Martin Hirsch

Le directeur général de l'AP-HP dénonce aussi la pratique de certains intérimaires, qu'il qualifie de "mercenaires".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Martin Hirsch, directeur général de l'Assistance publique - hôpitaux de Paris (AP-HP) était l'invité du "8h30 franceinfo" mercredi 22 décembre 2021. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La situation dans les hôpitaux franciliens est jugée "très sévère", alerte lundi 30 mai sur France Inter Martin Hirsch, le directeur général de l'AP-HP. Avec l'arrivée de l'été et le manque de personnel, l'inquiétude monte dans les hôpitaux, notamment ceux de Paris et de sa région. "Tout le monde s'inquiète pour l'été et ce que disent les équipes dans les hôpitaux n'est pas surjoué", ajoute Martin Hirsch.

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Le patron de l'AP-HP parle d'une "situation critique" qui intervient après deux ans de pandémie. Il indique que 15% des lits d'hôpitaux à l'AP-HP sont fermés, et que les problèmes spécifiques des hôpitaux publics franciliens "se portent sur les infirmières" : "On en a 1 000 de moins qu'il y a un an à la même époque. On avait prévu de créer 400 postes supplémentaires, on n'a pas pu les créer. Donc il nous manque 1 400 infirmières par rapport à ce qu'on aimerait avoir", précise Martin Hirsch.

La "drogue douce" de l'intérim

En plus des infirmières qui ne prennent pas de poste à l'AP-HP une fois diplômées, Martin Hirsch dénonce notamment le fait que certaines d'entre elles "utilisent la drogue douce de l'intérim qui nous met dans des situations absolument terribles". Ainsi pour lui, "s'il y a une mesure à prendre rapidement c'est de réguler" ce phénomène. Car pour lui ces intérimaires se comportent comme des "mercenaires" au "comportement violent", "qui prennent 1 500 balles" pour travailler ponctuellement aux urgences de l'AP-HP. "Se vendre comme ça, c'est un problème", lance-t-il.

En réponse à une auditrice qui lui demandait s'il ne fallait pas réintégrer les infirmières suspendues pour ne pas s'être vaccinées, le directeur général de l'AP-HP indique que cela ne concerne que 40 infirmières sur les 1 400 postes manquants. "On est dans l'ordre du symbole", conclut-il.

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