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Pénurie de soignants : "On n'a pas envie de voir des gens attendre des jours entiers aux urgences", s'inquiète la Fédération hospitalière de France

La pénurie de soignants qui touche l'hôpital public force de nombreux services d'urgences à fermer. "Ce sera sans doute l'été le plus difficile qu'on n'ait jamais connu", redoute sur franceinfo Frédéric Valletoux, président de la fédération.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un patient emmène un patient dans un couloir du service des urgences de l'hôpital Tenon à Paris, le 23 septembre 2021. (THOMAS COEX / AFP)

"On n'a pas envie de voir des gens attendre des heures entières, peut-être même des jours entiers, aux urgences", s'inquiète ce vendredi sur franceinfo le président de la Fédération hospitalière de France Frédéric Valletoux. Selon lui, "120 à 130 services d'urgence" sont d'ores et déjà "obligés de réduire la voilure" à cause de manque de personnels ce printemps. "Qu'est-ce que ça va être cet été ?", alerte-t-il alors que la période est traditionnellement la plus tendue de l'année avec les vacances. "Ce sera sans doute l'été le plus difficile qu'on n'ait jamais connu. Il faut vite trouver des solutions."

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Depuis deux mois, la Fédération hospitalière de France plaide pour "la solidarité entre tous les professionnels de santé", explique Frédéric Valletoux. "Public, privé, quel que soit le statut, on doit se serrer les coudes et réfléchir à organiser nos vacances tous ensemble, territoire par territoire, métropole par métropole, ville par ville, pour que la pression ne repose pas que sur les services d'urgence." Selon lui, la seule solution qui consiste à faire venir en France des médecins étrangers ne peut pas suffire.

"On ne va pas faire venir des avions entiers pour combler nos services d'urgence."

Frédéric Valletoux

à franceinfo

Par ailleurs, et alors que la Première ministre Élisabeth Borne a confirmé que la santé serait une des priorités du nouveau quinquennat, Frédérique Valletoux demande de nouvelles hausses de salaires "pour conserver ceux qui travaillent aujourd'hui à l'hopital public" et pour "attirer les jeunes générations dans ces métiers pénibles, difficiles" et parfois "deux à trois fois moins bien payés que dans le privé."

"Il faut revoir l'ensemble du système de santé et continuer à améliorer les rémunérations très faibles", estime le président de la Fédération hospitalière de France. "Il faut aller beaucoup plus loin que le Ségur de la santé dans les mois qui viennent. Mais avant ce grand chantier, il y a l'urgence de cet été. Si on ne l'organise pas dans les prochaines semaines, on va avoir des tensions beaucoup plus grandes qu'aujourd'hui."

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