L'épidémiologiste Antoine Flahault recommande de mettre les médecins généralistes au centre du schéma de vaccination
Il souhaite que ceux qui ont le plus la confiance des Français, c'est-à-dire non pas les autorités sanitaires, non pas les experts, mais les généralistes et les pharmaciens d'officine, soient remis au centre du dispositif.
Luc Chatel porte-parole du gouvernement a justifié lundi le choix de centres de vaccination groupée contre la grippe A H1N1.
Il a expliqué, lors du compte rendu du conseil des ministres, que ce dispositif avait été mis en place pour optimiser l'utilisation des vaccins commandés par le gouvernement et éviter "un gâchis énorme". "Si nous n'avons pas choisi les médecins généralistes et les cabinets médicaux privés pour procéder à la vaccination c'est parce que nous avons un procédé particulier", a-t-il dit.
"Le gouvernement a fait un choix pragmatique, qui est de vacciner le plus grand nombre de Français dans un temps limité, grâce à ces vaccins multiples et à des centres de vaccination de proximité qui permettent des vaccinations en grand nombre pendant une même journée", a-t-il expliqué.
Les flacons de vaccin servant à plusieurs vaccinations, ils ne peuvent pas être utilisés au-delà de vingt-quatre heures dès lors qu'ils sont ouverts. Au-delà de ce délai, ils sont bons à jeter, a ajouté Luc Chatel. Ce choix répondait à la volonté d'obtenir la livraison des doses de vaccins dans les plus bref délais, a-t-il ajouté.
Début de vaccination timide
Pour le Pr Flahault, directeur de l'Ecole des hautes études de santé
publique (EHESS), l'augmentation de la couverture vaccinale passe par une mise à plat du schéma de vaccination contre la grippe H1N1, actuellement organisée dans des centres dédiés. "Je ne suis pas forcément favorable à la suppression des centres municipaux,
mais la population doit avoir le choix et pouvoir se rendre chez son généraliste si elle le souhaite pour se prémunir contre cette grippe", explique-t-il.
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