À Marseille, "les entreprises sont sous perfusion et le réveil risque d’être douloureux"
Fermés depuis plusieurs mois, la plupart des bars et restaurants marseillais survivent grâce aux aides de l’État. Mais pour combien de temps ?
"J’ai investi toutes mes économies personnelles jusqu’au point de rupture". Jean-Francois, restaurateur à Marseille, a dû mettre la clé sous la porte. Son établissement a été placé en liquidation judiciaire juste après le premier confinement. Combien sont-ils dans cette situation ? Pas si nombreux que cela, selon la présidente du Conseil de l’ordre des experts comptables. "On se rend compte qu’en 2020, malgré la crise, il y a eu plus de 12 000 créations d’entreprises et 41% de liquidations judiciaires en moins", explique Colette Weizman. Des chiffres du Tribunal de commerce de Marseille qui ne rassurent pas tout le monde : "Aujourd’hui, les entreprises sont sous perfusion. À un moment, il va falloir retirer cette perfusion et c’est là où le réveil risque d’être douloureux", prévient la présidente du Conseil de l’ordre des experts comptables.
En clair, les aides gouvernementales, comme le chômage partiel ou encore les prêts garantis par l’État (PGE) faussent la réalité. À Marseille, de nombreux bars et restaurants ont contracté ces prêts qu’ils devront bientôt commencer à rembourser. Mais sans activité ou avec une activité réduite, des faillites sont à craindre.
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