Après un examen de la prostate, un patient est amputé des deux jambes
57.000 euros. C’est la somme que doit verser la clinique Saint-Antoine de Nice à un patient ayant contracté une infection nosocomiale dans un de ses services. En 2016, l’homme, âgé de 57 ans, se présente à la clinique pour un simple contrôle de la prostate. Mais quelques jours après son examen, le 21 novembre, il ressent une très forte fièvre. Il est alors hospitalisé, et apprend qu’il a été contaminé par la bactérie klebsiella pneumonia, qui résiste particulièrement bien aux antibiotiques. En juillet 2017, le quinquagénaire est finalement amputé des deux jambes et de plusieurs doigts. Le 16 janvier dernier, la clinique est condamnée à lui allouer une provision de plusieurs dizaines de milliers d'euros après une assignation en justice, rapporte le quotidien Nice Matin.
L'ancien patient a porté plainte
Entré à la clinique pour un simple contrôle de la prostate, il est finalement amputé des jambes et des doigts https://t.co/OXrQkyPAFl pic.twitter.com/bX8qL8uavt
— Nice-Matin (@Nice_Matin) 24 janvier 2019
L’homme a également décidé de poursuivre l’établissement en justice, l’affaire n’ayant pas encore été jugée. L’homme, qui a commencé un programme de rééducation, est désormais handicapé à vie. De son côté, la clinique, interrogée par Nice-Matin, affirme qu'elle détient "une certification A par la haute autorité de santé et un score Icalin de 100% [qui] évalue les moyens mis en œuvre pour prévenir les infections nosocomiales".
[N.B. D'après l'AP-HP, "ce score reflète le niveau d’engagement de l’établissement de santé et de ses personnels, en particulier de sa direction, de son équipe d’hygiène et de son comité de lutte contre les infections nosocomiales".]
Un patient sur 20 concerné par une infection nosocomiale
On appelle infections nosocomiales les infections contractées dans un hôpital, un cabinet ou n’importe quel centre de soins. Elles concernent un patient hospitalisé sur 20, majoritairement des nouveau-nés, des personnes âgées et des patients immunodéprimés.
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Pour être certain qu'aucune infection ne se déclare, l'hôpital a l'obligation de suivre son patient après une opération. Afin de lutter contre ces infections par ailleurs, chaque établissement dispose d'un Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) chargé d'organiser et de coordonner la surveillance, la prévention et la formation continue.
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