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Cinq raisons de ne pas boire de bière

Ce breuvage houblonné est souvent très apprécié. Mais la bière n'est pas une boisson anodine. Elle risque de vous faire sombrer dans l'alcoolo-dépendance et peut occasionner de nombreux problèmes de santé. Quant à ses bienfaits supposés, ils survivent rarement à l'épreuve des faits.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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La bière est comme toutes les boissons alcoolisées, à consommer avec modération ! (Crédit photo : ©Pixabay - spooky_kid)

Ce dimanche 17 mars, c'est la fête de la Saint-Patrick. Et à cette occasion, la bière va couler à flots dans les pubs. Mais pour ne pas gâcher la fête, évitez d'en abuser ! Comme pour tout autre alcool, sa consommation modérée comporte peu de risques, même si la meilleure prévention reste de ne pas en boire. Le principal danger est de devenir dépendant, ce qui accroît les risques de nombreuses maladies et de troubles psychologiques. Cette boisson aurait bien quelques bénéfices pour la santé, mais ils sont anéantis lorsque vous en consommez trop.

Comme toutes les boissons alcoolisées, elle accroît les risques de cancer

49.000 personnes sont mortes en 2015 à cause de l'alcool. Sur tout son parcours dans le corps, il est responsable de nombreux cancers : langue, oesophage, estomac, foie, côlon et rectum, rien n'est épargné.

Il peut aussi causer une cirrhose, une maladie chronique du foie qui peut évoluer en tumeurs cancéreuses. Elle va empêcher le foie d'accomplir ses fonctions vitales : détoxifier le corps, aider à la digestion, stocker de l'énergie et synthétiser des nutriments.

Elle est très calorique

Alors que les boissons alcoolisées sont censées afficher les calories et les ingrédients qu'elles contiennent sur leurs étiquettes, les brasseurs souhaiteraient promouvoir la bière comme la moins calorique de toutes.

Sauf qu'un demi de bière, 250 mL, apporte 120 Kcal, contre 102 pour un verre de vin rouge de 125 mL. Un verre de whisky de 30 mL équivaut lui à 70 calories. L'idée n'est pas de remplacer la bière pas des boissons plus fortes, mais de constater l'incidence de ces boissons sur votre poids. Car l'alcool reste un produit très calorique. Un gramme contient 7 Kcal, soit presqu'autant que du beurre (7,6 Kcal pour un gramme). Au-delà des risques de cirrhose et de cancers, la bière peut contribuer au surpoids et à l'obésité et donc aux potentielles maladies cardiovasculaires qu'elle entraîne.

Elle peut avoir des bénéfices pour le coeur, mais chez les sportifs qui boivent modérément

"Beaucoup de travaux épidémiologiques montrent que chez les gens très actifs physiquement, une consommation modérée d'alcool a des vertus cardio-protectrices", expliquait le Pr Jean-Pierre Després en 2011 sur le plateau du Magazine de la santé. Combinée avec un mode de vie actif, la consommation de bière n'est "pas délétère à la santé" selon le chercheur en cardiologie. Sauf qu'elle doit bien évidemment être modérée, et mieux vaut s'abstenir plutôt que de trop boire.

Pour les sportifs qui pensent que la bière permet de récupérer, force est de constater que boire de l'eau a bien plus de vertus. Après un effort, il faut en effet réhydrater le corps. Or, l'alcool déshydrate et il est donc contre-indiqué d'en boire. La bière est en outre extrêmement diurétique, plus que les autres boissons, ce qui déshydrate encore plus.

Des chercheurs la soupçonnent d'augmenter le risque d'arthrose

En 2015, des chercheur de l'université de Nottingham, avaient interrogé deux groupes : l'un de patients de 45 à 86 ans souffrant d'arthrose sévère, l'autre contenant des personnes n'en souffrant pas.

Résultat : le groupe des arthritiques semblait comporter un peu plus de buveurs d'alcool – toutes boissons confondues – que le groupe témoin, sans différence significative. Surtout, les amateurs de bière semblaient plus nombreux chez les malades de l'arthrose. Rien d'étonnant : cette boisson favorise la prise de poids, ce qui augmente le risque de souffrir de l'arthrose.

Plus concluant, les chercheurs s'étaient intéressés à la quantité de bière bue chaque semaine. Les personnes consommant 8 à 19 demis de bière (25 cl) par semaine entre l'âge de 21 et 50 ans apparaissent avoir un risque accru (estimé entre + 4% et + 115%) de souffrir d'arthrose qu'un non-buveur. Au-delà de 10 pintes hebdomadaires, ce sur-risque est encore plus net (de + 45% à + 219%).

Une étude à prendre avec des pincettes, car elle est rétrospective : les questionnaires collectent les souvenirs des malades (parfois ceux de leurs familles). Des sur-déclarations ou des sous-déclarations sont alors possibles. Toutefois, ici, les chercheurs avaient pris soin d'inclure un très grand nombre de patients, et d'isoler de très nombreux paramètres. Surtout, la consommation d'alcool n'était pas (officiellement) au coeur des préoccupations des enquêteurs.

Les résultats obtenus font naître une présomption sur la forte consommation de bière comme facteur de risque pour l'arthrose. S'ils avançaient une hypothèse pour expliquer la corrélation (l'ingestion de bière augmenterait le taux d'acide urique sanguin, ce qui accélèrerait l'usure des articulations), les chercheurs restaient extrêmement prudents dans leurs conclusions.

Non, la bière ne raffermit pas la peau

Une marque de bière japonaise commercialisait en 2015 sa boisson, "Precious", avec une promesse imbattable : elle raffermirait la peau. Comment est-ce possible ? Car elle contient du collagène, la protéine responsable de l'élasticité et de la tonicité de la peau.

Problème : ce n'est pas parce que l'on ingurgite du collagène que la peau en produit. Pour que le collagène ait un effet sur la peau, il doit être produit par nos cellules ou injecté.

La publicité était donc mensongère et les Japonais et Japonaises soucieux de leurs rides risquaient plus de finir dans un état d'alcoolémie critique que de retrouver le visage lisse de leur jeunesse.

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