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Appel au droit de retrait des chauffeurs routiers : "Il n’y a pas de pénurie à redouter" rassure la fédération nationale des transporteurs routiers

Florence Berthelot, déléguée générale de la Fédération nationale des transporteurs routiers, invitée de franceinfo lundi 30 mars, comprend l'inquiétude des chauffeurs routiers face au Covid-19 mais écarte le risque de pénurie, alors que trois syndicats de chauffeurs appellent à l'exercice du droit de retrait. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Trois syndicats appellent les chauffeurs routiers à exercer leur droit de retrait s'ils estiment que les mesures de sécurité pour éviter la contamination au Covid-19 ne sont pas respectées.  (OLIVIER DUC / FRANCE-BLEU BASSE-NORMANDIE)

Absence de protections, difficultés pour se restaurer et se laver : les chauffeurs routier qui assurent l'approvisionnement du pays durant cette période de confinement dénoncent leurs conditions de travail. Trois syndicats appellent les chauffeurs routiers à exercer leur droit de retrait individuel à partir de ce lundi 30 mars s’ils se sentent insuffisamment protégés contre le coronavirus lors de leurs livraisons. "Il n’y a pas de pénurie à redouter" dans les magasins, a assuré sur franceinfo Florence Berthelot, déléguée générale de la fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR), principale fédération patronale du secteur. "Nous sommes une profession responsable. Le transport routier va rouler", a-t-elle affirmé.

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franceinfo. Partagez-vous l’inquiétude des chauffeurs routiers ?

Florence Berthelot. Absolument. C'est bien pour cela que nous sommes sur le pont depuis le début de cette crise afin d’accompagner nos conducteurs, tant dans leurs conditions de travail sur les routes que dans l'expression de leurs inquiétudes sur un certain nombre de mesures de sécurité à prendre. Nous avons élaboré un certain nombre de recommandations mais il faut reconnaître que, parfois, lorsqu'un chauffeur arrive chez les clients pour charger ou décharger, un certain nombre de ces recommandations ne sont pas correctement appliquées, notamment la distanciation sociale.

Quand on arrive sur les plateformes logistiques d'un client, il faut remettre les documents de transport et on s'aperçoit que, souvent, ils sont installés dans des petites salles. Cette distanciation n’est pas respectée bien qu'il existe maintenant un décret qui rappelle, à notre demande, un certain nombre de règles. 

Les syndicats qui ont lancé cet appel au droit de retrait demandent aussi qu'on réquisitionne les aires de repos ou des stations-service pour que les routiers aient accès aux sanitaires ou aux douches quand ils font une pause. L'Espagne vient de prendre une mesure similaire. Est-ce que vous le souhaitez, vous aussi ?

C'est un problème qu'on a rencontré depuis deux semaines, avec la fermeture d'un certain nombre d’aires de services et de repos. Il faut reconnaître que le gouvernement est intervenu et a fait rouvrir des stations. Ça va donc un peu mieux mais ça n'est pas homogène sur tout le territoire. C'est pourquoi nous avons lancé une grande opération "On roule pour vous", afin de permettre aux conducteurs de pouvoir avoir accès aux sanitaires, aux douches et à une restauration dans les entreprises de transport qui sont ouvertes et qui sont sur leur chemin.

Les restaurants routiers sont fermés, les stations-service sont ouvertes mais on sait qu'elles ont des problèmes de personnel pour assurer le ménage et la maintenance dans les sanitaires et les douches. Il faut donc organiser cela au mieux.

Est-ce que ce mouvement peut avoir des conséquences sur l'approvisionnement de certains secteurs dans les jours qui viennent ?

Non. Il faut rassurer nos concitoyens : nous sommes une profession responsable. Le transport routier va rouler. Nous assurons la continuité de l'approvisionnement. On a affaire à toute une chaîne qui s'organise, en toute responsabilité. Il n'y a pas de pénurie à redouter car on ne manque absolument pas de stocks. Cependant, il faut rassurer les personnels qui sont en train de travailler pendant que tout le monde reste chez soi.

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