"Ça fait vraiment chaud au cœur... On se rend compte que tout le monde pense à nous" : les soignants touchés par les applaudissements des Français
Les Français se sont mis à applaudir de leur balcon, pour soutenir le personnel médical mobilisé contre l'épidémie de coronavirus, tous les soir depuis le début du confinement.
Depuis le début du confinement en raison du coronavirus, les Français rendent hommage aux soignants de leur balcon, tous les soirs à 20h. Des applaudissements et des cris que Lucas, infirmier à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, a entendus par hasard quand il est rentré chez lui après une longue journée. "J'ai entendu une sorte de brouhaha par la fenêtre, je n'avais pas du tout réalisé que c'était ça, décrit l’infirmier, très touché. C'est assez touchant parce que l'on se rend compte que tout le monde pense à nous, tout simplement".
Ça nous recharge un petit peu en énergie. Ça montre qu'on est soutenus. C'est dans ces moments-là qu'on en a vraiment besoin.
Lucas, infirmier à l'hôpital Saint-Antoine à Parisà franceinfo
Une nécessité aussi pour Valentine, médecin au Samu de Paris en régulation mercredi soir au moment des applaudissements. "J'étais au téléphone au début, j'ai fini mon appel et ensuite, j'ai pu aller passer une tête, voir un peu comment c'était dehors, raconte-t-elle, émue. C'est vraiment hyper touchant. Moi, ça m'a presque mis la larme à l'œil. Ça fait vraiment chaud au cœur".
Des gestes délicats
"Je pense que moi, ça va être quelque chose qui va m'aider à tenir pendant toute la période de la crise d'avoir ce moment tous les soirs", explique Valentine. Elle a été frappée aussi par les gestes délicats, les plats qu'on offre aux soignants, les mots gentils des voisins ou ceux qui fabriquent des masques pour l'hôpital. Une aide précieuse pour affronter la crise qui arrive en Île-de-France.
J'ai l'impression qu’il y a un élan de générosité qui commence à se construire et ça fait du bien de voir ça.
Valentine, médecin au Samu de Parisà franceinfo
Des gestes qui adoucissent aussi le quotidien. "Ça me touche", confie Branco, médecin généraliste à Paris. "Quand je marche dans la rue, il y a des sourires, raconte-t-il. Je me suis arrêté dans un supermarché, par exemple, et je me suis acheté un sandwich. Les gens m'ont cédé leur place pour que je puisse l'acheter plus vite et pouvoir retourner travail. Ça fait chaud au coeur tout ça." Branco n'a pas encore pu entendre les applaudissements. Trop occupé le soir dans son cabinet, bien après 20h, à soigner ses patients.
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