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"C’est une attitude positive" : la révision des chiffres officiels du nombre de victimes du Covid-19 par le gouvernement chinois bien accueillie à Pékin

Accusé d’avoir sous-estimé le nombre de victimes du coronavirus Covid-19, le gouvernement chinois a finalement révisé à la hausse son bilan en démentant toute "dissimulation". À Pékin, les habitants accueillent la nouvelle avec surprise et soulagement.

Article rédigé par Dominique André - éditée par Ludovic Pauchant
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une rue, à Pékin, devant un "mall", le 17 avril 2020. (GREG BAKER / AFP)

Depuis le début de l’épidémie de coronvirus Covid-19, des voix se sont élevées parmi les lanceurs d’alerte, médecins, journalistes ou citoyens chinois, qui n’ont pas cru au bilan officiel. Ainsi, après avoir été accusée par plusieurs pays occidentaux et une partie de la population chinoise de sous-estimer le nombre de victimes du coronavirus, le gouvernement chinois a finalement révisé à la hausse le nombre des victimes, tout en démentant  une quelconque "dissimulation" dans le bilan officiel. La mairie de Wuhan a annoncé 1 290 morts supplémentaires, portant le bilan officiel à 4 632 morts.

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Dans ce quartier populaire de Pékin, la révision des chiffres officiels est plutôt bien accueillie par Mme Li, retraitée. "Le gouvernement nous montre qu’il a recherché la vérité dans les faits, il veut rétablir la vérité, assure-t-elle. En fait, tout le monde se préoccupe de connaître la vérité. Moi, je pense que le bilan est encore plus élevé."  

Bien sûr qu'à l’époque de l'épidémie, il y  avait un grand désordre : un drame nous est tombé dessus. Ce n’était pas satisfaisant et c’est bien que le gouvernement ait changé les chiffres.

Mme Li, retraitée

à franceinfo

Les parents de Jun Zhang, 65 ans, sont morts pendant la révolution culturelle. Il soutient ceux et celles qui ont témoigné sur la réalité sanitaire à Wuhan et approuve les critiques émises par les pays occidentaux. "Le gouvernement a fait un pas dans la recherche de la vérité, indique Jun Zhang. Il faut répondre aux questions internationales. Pourquoi les dirigeants américains, comme Trump, osent faire des reproches à la Chine ? Parce qu’ils ont vu les imperfections. Je pense que des choses ont été cachées (...) Le Dr Li Wenliang a lancé l’alerte sur le réseau social "We chat" par les voies non officielles et il a été réprimandé, poursuit-il. Toutes les infos, je les connais : les étrangers le savent aussi et ils ont vérifié de leur coté. Le gouvernement a corrigé les chiffres, c’est une attitude positive."

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