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Chine : l'épidémie du nouveau coronavirus fait chuter les émissions de gaz à effet de serre

Sur les deux dernières semaines, les émissions de CO2 approchent 300 millions de tonnes, contre 400 millions de tonnes un an plus tôt, d'après une étude publiée mercredi. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
De la fumée s'échappe d'une centrale dans la ville de Qingdao (Chine), dans la région de Shandong, en février 2013.  (XUE HUN / IMAGINECHINA / AFP)

Le nouveau coronavirus a des conséquences sur l'économie, et par ricochets sur l'environnement. L'épidémie de Covid-19, qui paralyse l'activité économique et les déplacements en Chine, a en effet fait chuter les émissions de CO2 du géant asiatique, selon une étude diffusée par le site Carbon Brief, mercredi 19 février. Les émissions de gaz à effet de serre se sont réduites d'au moins 100 millions de tonnes par rapport à l'an dernier, d'après cette source. Soit une réduction d'un quart.

Ce recul s'explique par le fait que la Chine est sous cloche depuis près d'un mois. Les congés du Nouvel An lunaire, qui tombait le 25 janvier, ont été prolongés de facto jusqu'au 10 février du fait de l'épidémie de pneumonie virale. De nombreuses usines sont depuis à l'arrêt ou au ralenti, en raison des mesures drastiques de confinement et de restrictions de circulation instaurées pour endiguer l'épidémie. 

Conséquence : la consommation énergétique de la Chine reste contenue. Sur les deux dernières semaines (du 3 au 16 février), les émissions de CO2 approchent 300 millions de tonnes, d'après l'étude réalisée par l'organisme Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA), basé en Finlande. En 2019, lors des deux semaines suivant les congés du Nouvel An, le pays avait émis 400 millions de tonnes de CO2. 

Un effet durable ? 

"La réduction de la consommation de charbon et de pétrole montre une baisse d'au moins 25% des émissions sur une période comparable", équivalente à 6% des émissions mondiales sur cette période, note l'étude. Une telle chute représente, en soi, un recul d'environ 1% des émissions annuelles de la deuxième économie mondiale. 

Selon le CREA, la consommation de charbon dans les centrales thermiques est tombée au plus bas depuis quatre ans et la production des aciéries sur quatorze jours connaît son plus bas niveau en cinq ans. 

A l'échelle du pays, la véritable question est désormais de savoir si cette diminution des émissions de CO2 "sera durable ou bien si elle ne sera pas annulée, voire inversée" par la suite, s'interroge Lauri Myllyvirta, analyste du CREA et auteure de l'étude. Pour le cabinet énergétique BloombergNEF, les émissions pourraient précisément augmenter sur l'année si les autorités engageaient, comme on s'y attend, un plan de relance économique à grands coups de chantiers d'infrastructures. Ces derniers réclameront plus de ciment et d'acier... ce qui engendra davantage de charbon consumé.

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