Cet article date de plus de trois ans.

Cinquième vague de Covid-19 : "Ce n'est pas un échec des vaccins", selon Jean-François Delfraissy

La baisse des températures, le relâchement des gestes barrières, l’atténuation des effets du vaccin au fil des mois, expliquent l’arrivée en France de cette 5e vague, selon l'immunologue.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, sur France Inter le 17 novembre 2021. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

La 5e vague de Covid-19 "est là" depuis "probablement mi-octobre", mais ce n’est pas lié à "un échec des vaccins", a estimé Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, mercredi 17 novembre sur France Inter, alors que le nombre de cas repart à la hausse. Mais les vaccins "perdent une partie de leur efficacité après cinq à six mois, d'où l'intérêt d'une dose de rappel."

"Les prévisions montrent qu'on va pouvoir monter à 1 000, 1 200, 1 400 hospitalisations par jour" probablement "début décembre", met en garde le scientifique. La baisse des températures, le relâchement des gestes barrières, l’atténuation des effets du vaccin au fil des mois, expliquent en grande partie l’arrivée en Europe et en France de cette 5e vague, notamment parce que le variant actuel est "extrêmement transmissible".

Le président du Conseil scientifique prône l'utilisation complète de "la boîte à outils" : Il faut "vacciner les personnes qui ne sont pas vaccinés, faire la troisième dose, mais aussi respecter les gestes barrières au niveau individuel et enfin appliquer le pass sanitaire". Il faut donc "à la fois la vaccination, mais aussi les mesures barrières", insiste-t-il.

Les plus de 65 ans et les personnes les plus fragiles doivent faire leur dose de rappel, souligne Jean-François Delfraissy. Autant les personnes les plus âgées "ont compris" l'intérêt, en revanche, "c'est moins vrai chez les populations les plus fragiles, par exemple, les obèses qui sont en retard sur l'utilisation de cette troisième dose".

Il n'exclut pas "si ce virus devient endémique, qu'on aboutisse à la construction d'un vaccin régulier, tous les ans par exemple", comme pour la grippe. En attendant, il se dit "optimiste prudent". Le système de soins pourra faire face à cette cinquième vague, "à condition que nous utilisions tous les outils de la boîte à outils".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.