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Comment le coronavirus 2019-nCoV a envahi un hôpital de Wuhan (et contaminé le personnel médical)

Les chercheurs et médecins de Wuhan à l'origine de la publication nous apprennent qu'un malade admis au service de chirurgie pour des douleurs abdominales a contaminé à lui seul dix membres du personnel soignant.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des patients contaminés par le coronavirus dans un hôpital de Wuhan, en Chine, le 5 février 2020.  (XIONG QI / XINHUA / AFP)

C'est une étude qui confirme de façon éloquente la vulnérabilité du personnel soignant face au coronavirus 2019-nCoV. Publiée vendredi 7 février dans la revue médicale américaine Jama, elle rapporte que quarante membres de l'hôpital universitaire de Zhongnan à Wuhan (Chine) ont été contaminés par le nouveau coronavirus au mois de janvier.

Les chercheurs et médecins de Wuhan à l'origine de la publication nous apprennent aussi qu'un malade admis au service de chirurgie pour des douleurs abdominales a contaminé à lui seul dix membres du personnel soignant. Dix-sept personnes qui étaient hospitalisées pour d'autres raisons ont aussi été contaminées par le coronavirus pendant leur séjour dans l'établissement. Au total, sur 138 cas consécutifs dans cet hôpital entre le 1er et le 28 janvier, 41% ont été infectés directement à l'intérieur.

Un patient a contaminé dix personnes

Dans l'hôpital de Zhongnan, le personnel des unités de soins généraux représentaient la plupart des cas (31 sur 40), suivi par ceux des urgences et de l'unité de soins intensifs. Un malade a contaminé trois autres patients qui étaient dans la même unité, où ils étaient traités pour des douleurs abdominales.

L'exemple du patient qui a contaminé dix personnes à lui seul montre les dangers de l'hôpital dans la première phase de l'épidémie alors que, en moyenne, on estime actuellement qu'une personne infectée en contamine 2,2 autres. "Si c'est vrai, cela confirme que certains patients sont probablement plus contagieux que d'autres, ce qui crée de nouvelles difficultés pour la gestion de leurs cas", a commenté le docteur Michael Head, de l'université de Southampton, via le Science Media Centre.

Un haut responsable provincial chinois a admis jeudi que le personnel médical manquait de masques et de combinaisons pour se protéger. L'étude risque de faire du bruit. D'autant qu'elle est publiée quelques heures après la mort du docteur Li Wenliang. L'ophtalmologue de 34 ans était l'un des premiers à avoir tenté d'alerter ses confrères sur la dangerosité du virus... qu'il avait lui-même attrapé au contact de l'un de ses patients.

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