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Covid-19 : à contre-courant de la France, les gouvernements européens durcissent le ton

Si la France allège son confinement à 10 jours de Noël, le reste de l'Europe, confronté à une recrudescence de cas de Covid, a décidé de durcir les mesures de restrictions. Petit tour d'horizon, des Pays-Bas à l'Italie.

Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Au grand dam des autorités sanitaires, le Covid-19 ne détourne pas les Italiens de leur shopping de Noël. Ici le 13 décembre via dei Condotti dans le centre de Rome. (VINCENZO PINTO / AFP)

En France depuis mardi mardi 15 décembre, plus besoin de remplir une attestation de sortie en journée : le pays sort prudemment de son second confinement et les déplacements sont de nouveau autorisés, comme l'avait annoncé Emmanuel Macron fin octobre, même si un couvre-feu est désormais imposé de 20 heures à 6 heures. Un allègement des restrictions qui va en sens inverse des décisions prises chez nos voisins européens, confrontés à une recrudescence de la pandémie.

Les Pays-Bas surpris par le Covid-19

Longtemps considéré comme le bon élève, les Pays-Bas sont submergés par le nombre de cas depuis plusieurs semaines. Le gouvernement a pris les mesures "les plus sévères" jamais adoptées dans le pays. C'est simple : "Les Pays-Bas vont fermer pendant 5 semaines", a déclaré le Premier ministre Mark Rutte sous les sifflets des manifestants qui sont contre le confinement.


Jusqu'au 19 janvier, les écoles, les commerces non essentiels, les lieux culturels et de sport seront donc fermés. Seuls les supermarchés, les magasins d'alimentation et les pharmacies ont le droit d'ouvrir. Et tout le monde reste à la maison. Le nombre de convives autorisés pour Noël est limité à trois personnes. "Nous devons croquer cette pomme très amère avant d'aller mieux", a imagé le Premier ministre néérlandais pour faire passer la pilule avant le vaccin.

 L'Allemagne dépassée par l'épidémie

L'épidémie est "hors de contrôle", selon les autorités allemandes qui ont déploré 500 morts du Covid lundi. L'Allemagne arrive tristement troisième du palmarès des pays comptant le plus grand nombre de décès ces derniers jours, derrière les États-Unis et la Russie. Dans le pays, le confinement passe de "léger" à "strict" pour plus de trois semaines. Cela veut dire fermeture des commerces non essentiels et prolongation des vacances scolaires.

À Noël, les contacts devront rester très restreints, seulement avec la famille proche. Un assouplissement global en janvier et février est "très très improbable", selon le chef de cabinet d'Angela Merkel. Et en coulisses, la chancelière allemande s'impatiente. Elle souhaite que l'Europe accélère le processus d'autorisation du vaccin contre le Covid. Une décision le 23 décembre, au lieu de 29 serait mieux.
 

Le Royaume-Uni reste prudent

Le vaccin a commencé à être administré au Royaume-Uni, pour autant, le pays reste prudent. D'autant qu'une nouvelle variante du virus a été observée dans le sud du pays ces derniers jours. Cette souche a été détectée chez plus de 1 000 personnes dans plus de 60 endroits.

Résultat : le gouvernement a décidé d’accroître les restrictions dans la capitale et les alentours. À partir de mercredi 16 décembre, les hôtels, restaurants, pubs et lieux culturels seront fermés à Londres et dans plusieurs régions du Sud-Est.

L'Italie va resserrer la vis pour éviter une "e vague "dévastatrice"

Un petit point également pour finir sur l'Italie. Le pays va imposer de nouvelles règles de restrictions dans les prochains jours. Les images des foules dans les magasins pour les achats de Noël le week-end dernier ont effrayé le gouvernement. "Les foules sont injustifiables, irrationnelles, irresponsables", déplorent les autorités qui vont serrer la vis pour éviter une troisième vague qui serait, selon elles, "dévastatrice".

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