Covid-19 : confiner uniquement les personnes les plus vulnérables, "n'est pas une solution que nous retiendrons", répond Olivier Véran
Le ministre de la Santé a fait cette mise au point lors d'une visite dans un Epah de la région parisienne.
"À la fois pour des raisons de faisabilité et à la fois pour des raisons de solidarité entre les générations, ce n’est pas une solution que nous avons retenue ou que nous retiendrons", a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, vendredi 6 novembre, à propos d'un éventuel confinement qui ne concernerait que les personnes les plus vulnérables au Covid-19. Le ministre s'exprimait à l'occasion d'un déplacement dans un Ehpad de Clamart, dans les Hauts-de-Seine.
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"L’âge moyen d’un patient en réanimation, c’est 62 ans. 30% des patients en réanimation ont moins de 60 ans. C’est-à-dire que si vous mettez un âge à 60 ans, vous vous dites : ce n'est pas grave, il y a 30% de gens qui ont moins de 60 ans qui ne seront pas confinés, qui seront mis en danger et qui pourront continuer à aller en réanimation, a expliqué Olivier Véran jugeant ce genre de choix "très compliqué".
Des situations très diverses
"Et ensuite, quelle est la faisabilité ? Si vous êtes un couple de retraités qui vivez dans une résidence pavillonnaire avec pourquoi pas un jardin et pourquoi pas un entourage qui est capable de vous aider au quotidien, peut-être que le confinement est envisageable. Mais si vous habitez dans un quartier populaire, que vous êtes parfois à deux ou trois générations dans un appartement, et parfois 10 personnes dans un trois-pièces, vous faites comment ?", a interrogé le ministre de la Santé.
En attendant, Olivier Véran a précisé qu'il était "trop tôt pour dire si le confinement qui a été mis en place a été efficace. Nous aurons la réponse d’ici quelques jours", a-t-il précisé.
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