Emmanuel Macron : l’exercice du pouvoir présidentiel à l’épreuve de la pandémie
"Nous sommes en guerre", déclarait le président de la République, Emmanuel Macron, le 16 mars 2020. Depuis, le lexique présidentiel a beaucoup évolué, mais aussi l’exercice du pouvoir, à l’épreuve de la crise du Covid-19.
"Quoi qu’il en coûte", "tenir 4 à 6 semaines" ou encore "nous sommes en guerre" : des mots bien inhabituels pour un président de la République. Le mandat d'Emmanuel Macron restera en effet marqué par la pandémie de Covid-19. Sans masque, durant le premier conseil de défense sanitaire, c'est au virus que le chef d'Etat a d'emblée déclaré la guerre. "Nous sommes en guerre. En guerre sanitaire, certes. Nous ne luttons ni contre une armée, ni contre une autre nation, mais l'ennemi est là", avait-il martelé lors d’une allocution télévisée. Pour concentrer les efforts sur la lutte contre le coronavirus, les réformes des retraites et de l’assurance chômage ont été stoppées.
Regagner la confiance
Mais Emmanuel Macron ne pouvait pas être seulement un général d’armée : l’image jupitérienne, déjà mise à mal par les Gilets jaunes, a dû s'effacer. Après avoir confiné les Français, le président a alors cherché de la proximité, en suscitant un peu d’espoir. "Mes chers compatriotes, nous aurons des jours meilleurs, et nous retrouverons des jours heureux. J'en ai la conviction", avait-il déclaré.
En donnant un horizon aux Français, le président ne fait de promesse, mais espère une adhésion. "La pandémie est revenue activer à la fois le besoin de décisions qu'il avait déjà, mais aussi la nécessité de rester en relation avec les Francais sans les infantiliser", commente Brice Teinturier, directeur general délégue d'IPSOS. Cela n'empêche pas Emmanuel Macron de revendiquer son identité réformatrice, dès qu'il en a l'occasion. Le candidat de 2022, changé par l'épidémie, devrait ainsi être un candidat bien différent de 2017.
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