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"Il ne faut pas hésiter à dialoguer" : les Français une nouvelle fois confrontés à l'annulation des vacances

Les vacances de Pâques sont de nouveau confinées partout en France métropolitaine comme en 2020. Mais cette fois, pour obtenir le remboursement de son voyage, la situation a évolué.

Article rédigé par Alain Gastal
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Illustration dans la Gare de Lyon à Paris. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Les vacances scolaires ont débuté dans la soirée du vendredi 9 avril dans toute la France métropolitaine. Mais le confinement empêchant la plupart des déplacements à plus de 10 km autour du domicile est toujours en place pour lutter contre la propagation de l'épidémie de Covid-19. Les seuls voyages qui sont autorisés sont ceux pour motif imperieux ou encore pour confier la garde des enfants à un parent ou un proche. Beaucoup de Français vont donc sacrifier la semaine de détente et annuler leur voyage. À la même époque en 2020, de nombreux litiges avaient vu le jour et les remboursements attendus s'étaient souvent transformés en avoirs.

La fin des avoirs ?

Jusqu'au 30 avril, la quasi totalité des billets SNCF seront échangeables ou remboursables et ce jusqu’à la date du voyage. C’est aussi le principe qui vaut pour le remboursement pour le transport aérien mais la situation est plus compliqué car tout dépend de la compagnie et de la nature du billet. Ceux qui ont acheté un forfait transport + hébergement ont le droit à un remboursement. On ne peut plus leur imposer un avoir pour leur futur séjour même si bien sur les voyagistes peuvent leur proposer cette formule.

"L'avoir que le client ne peut pas refuser, c’est terminé depuis le mois de septembre, explique Valerie Boned du syndicat les Entreprises du voyage. Donc oui, on essaie de proposer un avoir". Pour la voyagiste, "on appelle ça un avoir, mais il s’agit surtout d'un report pour que sa réservation, qu'il a prévu pour les vacances de Pâques et pour laquelle il ne pourra pas partir, puisse servir pour la prochaine fois, quand on sera déconfiné." Le remboursement doit inclure les frais de dossier, mais pas forcément l'assurance si elle a été souscrite auprès d'un autre prestataire.

Le statut des plateformes diférents

Attention, toutes ces règles ne s'appliquent pas pour tous ceux qui partent en vacances avec Airbnb, Le Bon Coin, Abritel, etc... car le statut de ces plateformes est différent. "En réalité, ce sont des locations entre deux particuliers, explique Raphaël Bartlomé de l'UFC-Que choisir. L'annulation peut entraîner des frais et c'est le propriétaire qui fixe le niveau de frais qu'il va appliquer à ses locataires. Il n'y a pas de règle, tout va dépendre de la politique qui est définie par le propriétaire. Il ne faut pas hésiter à dialoguer pour essayer de réduire les frais s'ils étaient prévu."

Dans la plupart des cas sur ces plateformes, les frais de service sont perdus en cas d'annulation. Attention, ils peuvent représenter jusqu'à 30% du total. Toutefois, des entreprises comme Blablacar s'engage désormais à rembourser sur demande les frais de service. "De manière générale, on vous rembourse tout sauf les frais de service jusqu'à 24 heures avant le départ, explique Nicolas Brusson, directeur général de Blablacar. Dans ce contexte Covid, il suffit de nous écrire et on rembourse l'intégralité des frais de service inclus." D'une manière générale, sur les plateformes, les remboursements seront plus faciles si l'annulation a été largement anticipée.

Les Français une nouvelle fois confrontés à l'annulation des vacances - Reportage d'Alain Gastal

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