Levée des restrictions Covid-19 : les Chinois inquiets se ruent sur les médicaments contre la fièvre
A tout juste 8h du matin, une longue file d’attente a déjà commencé à se former devant la clinique de la fièvre à l’hôpital Chaoyang de Pékin (Chine). Même chose dans les pharmacies qui se trouvent tout autour, où les stocks de médicaments anti fièvre sont au plus bas depuis l'annonce, mercredi 7 décembre, d'un allègement général des règles sanitaires contre le Covid. "Il ne reste que ce médicament, vous n’avez pas d’autre choix ! Nous ne savons pas quand aura lieu la prochaine livraison, ils sont arrivés hier et sont déjà presque épuisés en un rien de temps", lance une pharmacienne à ses clients. Ce père de famille cherche depuis jeudi des médicaments à utiliser en cas de Covid, "Je ne regarde plus les marques, je prends juste ce qui est disponible. Je cherche dans toutes les pharmacies".
"Je pense que tout le monde fait des réserves et que les usines pharmaceutiques mettent plus de temps à livrer."
Un père de famille chinoisà franceinfo
Depuis 2020, dans le cadre de la politique zéro Covid et afin de mieux contrôler les malades, la vente libre des médicaments contre la fièvre était interdite en Chine. Avec la levée des restrictions sanitaires, elle est à nouveau autorisée.
Les Chinois se tournent aussi vers la médecine traditionnelle avec le Lianhua Qingwen, un traitement que les hôpitaux utilisent pour réduire les symptômes du Covid. Depuis cette semaine, il est également très difficile à trouver. Cette Pékinoise a essayé dans plusieurs officines et elle va continuer de chercher car selon elle, ce médicament traditionnel est parfaitement adapté pour faire face au coronavirus. "Il soulage les symptômes qui touchent les voies respiratoires. Il a déjà permis d’éliminer la peste et plusieurs épidémies permettant ainsi à notre corps de se débarrasser du mal extérieur, pour que notre résistance soit plus forte contre le Covid", assure-t-elle.
Si la population veut faire des stocks de médicaments, c’est parce que la Chine s’attend à une première vague de contamination très importante dans les prochaines semaines. Selon un épidémiologiste chinois, 90% de la population pourrait être contaminée, soit plus d’un milliard de personnes.
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