Contrôle des frontières avec l'Italie demandée par Marine Le Pen: "Elle est comme toujours dans l'instrumentalisation de la peur", selon Gabriel Attal
Gabriel Attal, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, invité de franceinfo le jeudi 27 février 2020.
Le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse, Gabriel Attal, a critiqué jeudi 27 février sur franceinfo les propos de Marine Le Pen qui demande un meilleur "contrôle des frontières" pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, estimant que la présidente du Rassemblement National était "comme toujours dans l'instrumentalisation de la peur" et que la fermeture des frontières avec l'Italie n'avait "aucun sens scientifiquement et même politiquement".
"Marine Le Pen elle est, comme toujours, dans l'instrumentalisation de la peur, a argué Gabriel Attal. Elle a besoin que les gens aient peur, que les gens soient inquiets, sur tous les sujets, dénonce le secrétaire d'État. Là en l'occurrence, c'est au sujet d'un virus. Parce qu'elle considère que c'est un moteur pour elle."
Quand les Français ont peur, ils ont tendance à se dire que les solutions les plus radicales qui sont avancées sont les bonnes, alors que ça n'a aucun sens scientifiquement et même politiquement.
Gabriel Attal, secrétaire d'Étatà franceinfo
"Quand on regarde les autres états européens, les solutions qu'elle propose ne sont portées par absolument personne", a ajouté Gabriel Attal. "Je trouve ça grave, parce que dans les moments de doute, de trouble, on a besoin de sortir de cette politique politicienne, de cette instrumentalisation", a regretté le secrétaire d'État.
"On a besoin de rationalité scientifique"
"Ça n'a pas de sens scientifique, insiste Gabriel Attal. Les délais d'incubation font que vous ne pouvez pas arrêter par magie, par principe, toutes les personnes qui sont touchées. La précaution, on l'applique pour les personnes qui reviennent des régions qui sont touchées, des régions qui sont confinées. La précaution, c'est ça".
"On a besoin de rationalité scientifique, a affirmé Gabriel Attal. Il faut se fonder sur ce que les experts, les spécialistes, les professeurs de médecine nous disent, et il n'y en a pas un aujourd'hui qui considère qu'il faudrait faire autrement."
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