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"Convoi de la liberté" : près de 7 200 policiers et gendarmes mobilisés sur trois jours pour faire respecter l'interdiction de manifester

La préfecture de police a dévoilé le dispositif qui sera déployé dans la capitale dès vendredi, à l'arrivée des manifestants.

Article rédigé par franceinfo
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Des membres des BRAV-M le 24 juillet 2021 à Paris. Ils seront mobilisés dès le 11 février 2022 pour faire respecter l'interdiction de la manifestation du "convoi de la liberté". (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

Un dispositif "conséquent". La préfecture de police de Paris a détaillé, vendredi 11 février, les mesures mises en place à l'arrivée des manifestants qui compose le "convoi de la liberté". Depuis mercredi, plusieurs convois de véhicules mêlant "gilets jaunes", réfractaires au pass vaccinal ou opposants au gouvernement ont quitté Bayonne, Perpignan, Lyon, Lille ou Strasbourg pour se retrouver dans la capitale, malgré l'interdiction de la préfecture de police. Ils s'opposent aux restrictions sanitaires ou la cherté des carburants.

La préfecture de police et le gouvernement ont promis la plus grande fermeté pour empêcher tout blocage de Paris par ces convois inspirés de la mobilisation qui paralyse la capitale canadienne Ottawa. Ainsi, la préfecture de police annonce le déploiement de près de 7 200 policiers et gendarmes sur trois jours. "Quatre groupements d'unités seront déployés dans Paris, chacun composé de policiers de la préfecture de police, d'engis d'enlèvement et d'unités de force mobile", précise-t-elle dans un communiqué. Les BRAV-M, ces brigades de policiers à moto souvent critiquées depuis leur création en 2019, sont également sollicitées.

En outre, "de nombreux contrôles seront également mis en place au niveau des péages et principaux axes routiers d'Île-de-France afin de détecter puis bloquer les convois de véhicules qui tenteraient de braver l'interdit", ajoute la préfecture.

Des "manifestants hors la loi"

La préfecture de police de Paris rappelle que les organisateurs d'une manifestation interdite par les autorités peuvent être punis par six mois de prison et une amende de 7 500 euros. Les participants, eux, sont susceptibles d'être verbalisés d'une contravention de quatrième classe, soit 135 euros.

S'ils bloquent la circulation, comme l'ont fait les protestataires canadiens avec leurs véhicules, la sanction est aussi lourde. "Le fait d'entraver ou de gêner une voie ouverte à la circulation est passible de deux ans d'emprisonnement, de 4 500 euros d'amende, de l'immobilisation et la mise à la fourrière du véhicule utilisé, de la réduction de moitié du nombre maximal de points sur le permis de conduire ou encore d’une suspension de ce dernier pour une durée de trois ans maximum", détaille la préfecture de police de Paris. "Cette manifestation est interdite et les manifestants se mettent hors la loi s'ils persistent à vouloir rallier Paris", martèle le préfet. 

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